Régionale 1 : le Chesnay saisit le CNOSF (Comité national olympique et sportif français)
Relégué, le club francilien conteste une dérogation fédérale accordée à Montmorency pour faire jouer des joueurs de Fédérale 2.
Le Rugby Cellois Chesnay a décidé d’emmener la Fédération au CNOSF, pour contester des dérogations sur des licences seniors qu’elle a accordées au club de Montmorency. Tout est parti du forfait général du club de Domont en Fédérale 2, prononcé au début de l’année 2023. Les Domontois ont essaimés dans plusieurs clubs franciliens pour continuer à jouer, et certains en Régionale 1. Montmorency fait partie du lot. À partir du mois de février, six anciens Domontois ont intégré l’effectif seniors de Montmorency.
Ces mutations "hors délais" devaient mécaniquement provoquer la création de licences contrôlées, avec une autorisation de jouer uniquement avec l’équipe réserve. Mais Montmorency a fait une demande de dérogation à la Fédération, pour les faire jouer en première, et l’a obtenue. "Contre toute éthique. Il n’est pas normal d’autoriser des joueurs de Fédérale 2 d’intégrer la Régionale 1 en cours de saison", proteste Éric Vol, le président du Rugby Cellois Chesnay, dont l’équipe a perdu son match retour à Montmorency à la fin du mois de mars (34-21). Ce jour-là, quatre anciens Domontois jouaient. Le week-end suivant lors de la dernière journée, Le Chesnay perdait contre le leader Vitry, et le club était rétrogradé.
"La Fédération ne nous a pas répondu"
En contestant l’autorisation fédérale accordée à Montmorency, Le Chesnay espère récupérer les cinq points du litige, et se maintenir en Régionale 1 en dépassant Marcoussis, le dernier des maintenus. Qui de son côté ne pourra pas user des ressorts de cette contestation : Marcoussis était parvenu à gagner contre Montmorency malgré la présence des "anciens Domontois". "Le club de l’Isle Adam aussi a reçu le renfort d’anciens Domontois, mais sans dérogation fédérale, et il ne les a pas fait jouer en première, renchérit Éric Vol. Nous avons demandé à la fédération les raisons de la dérogation accordée à Montmorency, et elle ne nous a jamais répondu". "Nous n’avons rien fait d’illégal, commente Alain Dalous, le président de Montmorency. Nous avons suivi le processus fédéral et nous avons été entendus, sur des cas qui concernent des anciens licenciés de chez nous". Le club du Chesnay déposera aujourd’hui sa demande de conciliation au CNOSF. Le championnat de Régionale 1 francilien n’est pas encore tout à fait fini…
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