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Top 14 - Jake McIntyre (Perpignan), « so french flair »

Par Vincent BISSONNET
  • L’Australien Jake McIntyre sera titulaire pour la quatorzième fois de la saison en Top 14 avec pour objectif la victoire pour le maintien de Perpignan.
    L’Australien Jake McIntyre sera titulaire pour la quatorzième fois de la saison en Top 14 avec pour objectif la victoire pour le maintien de Perpignan. MIDI OLYMPIQUE - PATRICK DEREWIANY
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Ancien international moins de 20 ans, l’Australien a trouvé en Catalogne un terrain propice à son expression. Ce que son pays d’origine ne lui avait pas permis de trouver.

Après avoir vu débarquer l’étonnant Tristan Tedder en juillet 2021, les supporters catalans ont appris à découvrir Jake McIntyre depuis l’été dernier. Il a fallu à tout ce petit monde de la patience dans les premiers temps : « Au début de la saison, c’était dur pour moi, je ne jouais pas beaucoup, reconnaît l’Australien. J’avais eu une discussion avec David qui m’a dit que je devais prouver ma valeur au quotidien. »

Au début de l’hiver, le natif d’Alstonville s’impose progressivement, sa palette technique et son allant offensif contribuant à redonner fière allure au collectif. À Clermont, début janvier, il livre une prestation de haut vol soixante-dix-neuf minutes durant avant de voir sa dernière offensive interceptée et, avec, les espoirs d’exploit catalan : « Sur la dernière mêlée, j’appelle le lancement et je suis intercepté… Pour en avoir parlé avec David, je referai la même chose. C’est sur l’exécution que ça a pêchée. Il aurait fallu que je sois plus profond et on aurait pu marquer un nouvel essai de quatre-vingts mètres. Nous aurions pu garder le bonus mais ce n’est pas ma mentalité. Je joue pour gagner. » Cette action dit beaucoup de Jake McIntyre. Depuis qu’il a débuté à 5 ans, sous les ordres de son père, joueur amateur reconverti formateur, il n’a eu de cesse de courir après cette liberté d’expression qu’il chérit tant et après la confiance de ses entraîneurs.

Le succès n’a toujours pas été au rendez-vous : « J’ai débuté avec les Queensland Reds avec qui j’ai joué un peu en Super Rugby. Ça a été une période vraiment dure. J’étais très jeune, l’équipe aussi, on ne gagnait pas beaucoup. Avec les Reds, je détestais le rugby. C’est surtout dû à la structure du jeu. J’avais envie d’attaquer mais ce n’est pas ce qui était privilégié. » Son horizon immédiat bouché, l’ancien international moins de 20 ans projette son regard au loin : « J’ai décidé de partir en France. À Agen, je suis retombé amoureux du rugby. J’ai découvert la lutte pour le maintien, c’était bizarre mais c’était une très bonne expérience. J’ai joué mon meilleur rugby. Après, il y a eu Clermont, une énorme opportunité. »

L’appel de Rugby Australia

En France, Jake McIntyre parvient à s’exprimer comme il le veut. Mais un appel du pays l’incite à effectuer un demi-tour imprévu, en février 2020 : "Rugby Australia m’a demandé de revenir. Ils m’avaient regardé et trouvaient que je jouais bien. Ils m’ont dit : « Pour jouer avec l’Australie, il faut être en Super Rugby." Je suis très reconnaissant envers Clermont de m’avoir permis de partir. Mais ça a été très compliqué : il y a eu le Covid, les saisons étaient très courtes, la France nous manquait… J’étais arrivé juste avant le début de la saison, j’ai joué un peu. Mais là aussi, le style ne me convenait pas. La deuxième saison s’est mieux passée, avec un nouveau staff. C’est là où j’ai vraiment eu l’opportunité d’être appelé par les Wallabies. Mais ils ont décidé de miser sur un jeune. C’est comme ça… » L’Australie, pays d’origine, n’a décidément rien d’une terre promise.

La France, à l’inverse, lui ouvre de nouveau ses portes : « J’étais très content quand Perpignan m’a sollicité. » Jake McIntyre y a renoué avec la bataille du maintien, plus que jamais d’actualité, et avec un rugby qu’il apprécie, tourné vers l’offensive. Les deux ne sont pas incompatibles, à ses yeux : « Si tu ne fais que taper au pied, tu peux gagner un match avec de la chance, mais sur la durée, ce n’est pas possible. C’est en tenant le ballon que l’on pourra s’en sortir. » La première de ses priorités : « Si demain, les Wallabies m’appellent, je dirai oui, mais je ne suis pas au pays. C’est plus un rêve qu’un objectif. Ce que je veux aujourd’hui, c’est maintenir Perpignan en Top 14. »

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