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Top 14 - Perpignan : un succès de l’envie jusqu’à la folie

Par Vincent Bissonnet
  • Le banc de l’Usap a pesé lourd dans la victoire. Sacha Lotrian a réalisé une entrée précieuse en inscrivant un essai à la 49e minute.
    Le banc de l’Usap a pesé lourd dans la victoire. Sacha Lotrian a réalisé une entrée précieuse en inscrivant un essai à la 49e minute. Independant - GOT OLIVIER
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Après avoir joué à l’envers pendant quarante minutes, Perpignan a renversé le Racing 92 en restant fidèle à ses principes de jeu. La victoire est belle. Et ô combien cruciale.

À la 53e minute de ce bouillant Usap-Racing, Aimé-Giral a brièvement eu des allures de Stade de France. Et Jake Mc Intyre s’est soudainement métamorphosé en Romain Ntamack. Revenu à toute allure dans son en-but pour récupérer un ballon dangereux, l’ouvreur australien a tenté une relance semblable à celle de l’ouvreur français face aux All Blacks, un jour de novembre 2021. Après avoir échappé à Donovan Taofifenua et à Nolann Le Garrec auprès du poteau de coin, le numéro 10 a dégagé au loin son équipe.

La suite ? Elle n’a répondu à aucune logique, Finn Russell a cafouillé le ballon, le jeu a rebondi de partout côté catalan et Siua Halanukonuka a joué les trois-quarts pour servir Joaquin Oviedo en bout de ligne. Cette Usap est décidément folle, déraisonnable par moments. «À la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait peut-être un peu calmer le jeu et finalement il y a cet essai qui vient de l’en-but», sourit Tristan Labouteley. Pendant quarante minutes, les Catalans avaient déployé leurs ailes aux quatre coins du terrain jusqu’à risquer de se les brûler avec des relances insensées, des petits par-dessus depuis les vingt-deux mètres et une trop grande tentation des extérieurs. «Il y avait beaucoup de jeu et du déchet mais on a su garder le cap, reprend le deuxième ligne. C’est ce que l’on fait tout le temps, on n’allait pas changer notre façon de jouer.»

L’hommage de Fickou

Après la pause, les Sang et Or ont tout de même ajouté plus de variations et ont recentré leurs offensives pour gagner en efficacité. À l’arrivée, ils ont inscrit trois nouveaux essais au long cours. L’hommage vient de Gaël Fickou : «C’est une équipe qui joue bien, avec d’énormes joueurs, dont Tristan Tedder, qui est un super joueur, qui franchit souvent, des ailiers qui vont à 10 000…» Et des avants pleinement impliqués, Arthur Joly et Siua Halanukonuka jouant les passeurs décisifs dans le couloir des cinq mètres : «On travaille tout au long de la semaine pour jouer comme ça et ça nous fait briller un peu, s’amuse Sacha Lotrian, marqueur juste après son entrée en jeu. On a des joueurs avec des mains du 1 au 23.» Dans un Top 14 où les cadors semblent si fragiles, cette audace offensive est souvent récompensée.

Il serait pour autant réducteur de réduire ce collectif à son image de formation ultra-offensive. L’Usap, c’est aussi Lucas Dubois qui se démultiplie aux quatre coins du terrain, jusqu’à se sacrifier dans les rucks, Posolo Tuilagi qui renverse tout sur son passage, Sadek Deghmache qui s’arrache derrière chaque regroupement… C’est aussi un stade à guichets fermés pour la quatrième fois de la saison. «Je peux ajouter quelque chose ? Je voulais juste encore remercier les supporters", a tenu à ajouter Sacha Lotrian avant de quitter la salle de presse, alors que les plus fervents d’entre eux continuaient de chanter en tribunes. L’Usap, c’est fou.

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