Top 14 - Route barrée pour Toulon à Castres

Parce que Toulon a manqué cruellement de réalisme et de consistance, il n’a rien vraiment pu espérer de mieux que de courir après le score. Pourtant, seulement trois points séparaient alors les deux formations à l’heure de jeu. «À la 60e minute, on est à -3 et, là, je pense qu’il peut y avoir un déclic. Si on marque sur l’action, je mets ma main à couper qu’on gagne le match. C’est rageant», regrettait le capitaine Baptiste Serin après la rencontre. De la frustration, il peut y en avoir puisque l’occupation des Rouge et Noir dans le camp castrais en première période laissait entrevoir une suite plus favorable. Mais les Toulonnais font preuve de trop peu de concentration et commettent de nombreuses fautes de main. Un écueil dont Castres s’est nourri. Une chandelle trop longue ? Voilà que le RCT prend un contre de quatre-vingts mètres en tout début de match pour l’essai de Dumora. Une interception sur une passe d’Isa ? Botitu double la mise juste après la pause. Facundo Isa qui a d’ailleurs alterné le chaud et le froid. S’il a d’abord mis beaucoup d’impact et une grosse dimension physique en début de partie, il a effectué des gestes étranges. Comme ce coup de pied rasant mal senti dans ces vingt-deux mètres où il perd le ballon et tente de stopper Botitu qui l’a récupéré par un tacle glissé lui aussi raté.

Un rouge qui fait mal à la tête

Pour rester à flot, Toulon a heureusement pu compter sur la fiabilité de ses buteurs. Douze points pour Biggar et six pour Salles, auteurs d’un 100 % au pied chacun. «On continue à avoir un bon pourcentage de réussite et à concrétiser le travail des coéquipiers. C’est positif mais aujourd’hui ça ne suffisait pas», confiait Thomas Salles. Pour achever l’après-midi du club au muguet, Matthias Halagahu, entré à la 62e minute de jeu, est expulsé à la 64e à cause d’un déblayage dangereux sur la tête de Tom Staniforth. Une erreur qui empêchera un peu plus Toulon de sortir la tête de l’eau. «Je pense que ça fait partie des erreurs de jeunesse, on en a tous fait, déclarait avec compassion Baptiste Serin. C’est un trop plein d’engagement mais nous avons commis beaucoup d’erreurs avant cela.» Dans une spirale très positive ces derniers temps, cette défaite ressemble à une piqûre de rappel avant la demi-finale face à Trévise. «C’est un bon coup de pied au cul, osait même le manager Franck Azéma. On va devoir s’en servir cette semaine et se préparer pour le week-end prochain."