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International - Protectionnisme et attractivité, le modèle rêvé de tout sélectionneur

Par Vincent BISSONNET
  • Jonathan Sexton face au Stade toulousain à l'Aviva Stadium
    Jonathan Sexton face au Stade toulousain à l'Aviva Stadium - ActionPlus / Icon Sport
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Solide financièrement, l’Irlande arrive à garder ses meilleurs joueurs "à la maison" comme elle arrive à attirer des "renforts" sudistes de haut niveau.

L’Irlande a le modèle rêvé de tout sélectionneur : ses meilleurs joueurs évoluent au pays, ils ont des repères collectifs quotidiens au sein de leur formation et leur intégrité physique est préservée au maximum pour les échéances internationales. Ce système protectionniste, pensé pour la sélection, a un coût qu’il faut être en mesure d’assumer.

Le rugby irlandais possède l’assise financière pour parvenir à conserver ses éléments les plus performants. En la matière, l’Irfu, son navire amiral, a traversé la période Covid avec une robustesse que peuvent lui envier ses homologues anglais et gallois. Les vedettes les plus aguerries du XV du Trèfle émargeraient, à en croire nos confrères d’outre-Manche, entre 500 000 € et 700 000 € l’année (Sexton, Furlong, O’Mahony…). Pourquoi, dans ces conditions, risqueraient-ils de mettre leur carrière (internationale, avant tout) en péril en s’aventurant à l’étranger ? À ce sujet, l’aventure francilienne de Jonny Sexton (et, dans une moindre mesure, celle de Ian Madigan à l’UBB) a facilité la tâche des dirigeants : l’ouvreur ne garde pas un grand souvenir de son passage dans ce championnat si différent qu’est le Top 14 et il ne se prive pas de le dire sur la scène publique. En évoluant à Dublin, le meilleur joueur du monde 2018 habite à la maison, il vit très confortablement et il peut se "gérer" pour les grandes échéances en sélection.

Hansen et Lowe, sacrées prises

Rares sont les prétendants crédibles au XV du Trèfle à évoluer aujourd’hui en dehors de l’île émeraude. En France, seul le Rochelais Ultan Dillane possède un vécu conséquent (19 sélections entre 2016 et 2021) mais l’ancien du Connacht, province la moins dotée, est un cas particulier, lui qui est né à Paris et est francophone. En plus de lui donner les moyens de garder ses joueurs phares au pays, ses finances rendent le rugby irlandais attractif sur le marché mondial des mutations. Ce qui lui a permis, chose non négligeable, de débaucher des espoirs à très fort potentiel devenus cadres de sa sélection tels que l’Australien Mack Hansen et le Néo-Zélandais James Lowe, révélés en Super Rugby, ou encore, dans un passé récent, le numéro 8 sud-africain CJ Stander.

Pour favoriser l’émulation et leur compétitivité, l’Ulster, le Munster, le Leinster et, dans une moindre mesure, le Connacht n’hésitent pas non plus à engager des pointures internationales : Damian De Allende, Duane Vermeulen, Charlie Ngatai ou encore Steven Kitshoff en sont des exemples frappants.

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