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Champions Cup - Toulouse et La Rochelle à l’assaut de Dublin

Par Marc DUZAN
  • Dillyn Leyds et Matthis Lebel pourraient bien se retrouver sur la pelouse de Dublin en finale de Champions Cup.
    Dillyn Leyds et Matthis Lebel pourraient bien se retrouver sur la pelouse de Dublin en finale de Champions Cup. ActionPlus / Icon Sport
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S’ils veulent remporter la Champions Cup, Toulousains et Rochelais devront tôt ou tard s’imposer à Dublin, imprenable forteresse du rugby moderne...

La Champions Cup restera-t-elle à l’intérieur de nos frontières ? Et Toulouse ou La Rochelle, les deux derniers vainqueurs de la compétition, ont-ils le cuir assez dur pour remporter la grande finale de l’Aviva Stadium, prévue le 20 mai prochain ? Convenez que la besogne confine ici au chemin de croix, tant les Leinstermen semblent cette année promis à accrocher une cinquième étoile à leur écaille bleue, un accomplissement qui les ferait alors égaler le Stade toulousain au nombre de titres glanés dans la compétition. Si notre préambule est volontairement prudent, c’est que l’on sait, pour l’avoir connu l’hiver dernier lors du Tournoi des 6 Nations, à quel point l’Aviva Stadium se mue en terre hostile, les jours de grand match.

Si l’on mesure l’ampleur de la tâche qui attend Toulouse ou La Rochelle dans la course au titre, c’est qu’on a vu ces dizaines de milliers d’Irlandais, en février dernier, donner à leur enceinte les faux airs de l’enfer et pousser derrière les Diables Verts jusqu’à ce que ceux-ci, au bout d’un match sublime à 46 minutes de temps de jeu effectif, renversent finalement les chelemards français. À ce jour, le rugby irlandais est en quelque sorte le centre du monde, squatte avec obstination la première place du classement World Rugby depuis l’été dernier quand il envisage l’avenir habité d’une indéniable sérénité, les moins de 20 ans celtes ayant eux aussi signé un grand chelem dans leur catégorie…

À la grâce d’une première phase étincelante au fil de laquelle les Blues du Leinster ont inscrit 29 essais et 46 points par rencontre, les hommes de Stuart Lancaster et Leo Cullen se sont donc arrogé le droit de recevoir à Dublin leurs adversaires en phases finales, jusqu’à la dernière étape ainsi attendue à la fin du mois de mai. "Mon aventure au Racing ne débutera qu’à l’été prochain, nous disait Lancaster il y a quelques semaines. Avant d’arriver en Top 14, je suis entièrement dédié à ma mission irlandaise et à l’objectif de remporter cette compétition." Et offrir cette année au peuple irlandais un "full house"*, comme on dit dans certaines parties du monde…

Une sélection nationale face à des clubs

En tout état de cause, Toulouse et La Rochelle ont néanmoins conscience que la franchise irlandaise n’est pas immortelle, les Jaune et Noir ayant prouvé la saison dernière, au Vélodrome de Marseille et sur un ultime coup de reins d’Arthur Retière (24-21), qu’en jouant le match de sa vie, on pouvait toujours caresser l’espoir de renverser les Blues. Ceci étant posé, il se raconte néanmoins sur les bords de la Liffey que les coéquipiers de Gary Ringrose ont vécu cette défaite comme un traumatisme et qu’encore plus forts que l’an passé, ils veulent désormais effacer des mémoires que La Rochelle signa ce jour-là l’un des plus grands exploits du rugby contemporain.

Et puisqu’il est question du Leinster, qui ressemble à s’y méprendre à l’équipe ayant remporté le dernier Tournoi des 6 Nations et compte en son sein une bonne quinzaine de chelemards, une question nous taraude : est-il juste qu’une sélection nationale ne disant pas son nom dispute une compétition de clubs ? Sous nos latitudes on serait enclin à penser que non. Le meilleur joueur du monde (Josh van der Flier), lui, n’est pas vraiment de cet avis et nous confiait la semaine dernière, dans le huitième arrondissement parisien : "Si vous regardez notre équipe actuelle, vous trouverez évidemment beaucoup de joueurs internationaux et quelques-uns des meilleurs joueurs du monde à leur poste, tels Caelan Doris (troisième ligne) ou Hugo Keenan (arrière). Mais si vous remontez à trois ou quatre ans en arrière, ce n’était pas le cas : nous étions déjà tous là mais étions juste des espoirs entourés par un super staff (Stuart Lancaster, Leo Cullen et Felipe Contepomi, N.D.L.R.) et de grands joueurs, comme Johnny Sexton, Rob Kearney ou Sean O’Brien. On a appris ensemble. On a grandi ensemble. […] Il y a quelques années, quand les gens regardaient notre équipe, ils se disaient : "Je ne connais pas grand monde, au Leinster…" Ça a changé, depuis." À tel point qu’entre la franchise dublinoise et la première nation mondiale, on ne sait plus vraiment qui est qui…

* Carton plein

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