Les spécificités d’un double scrutin particulier

Avant toute chose, il faut préciser que, dans ses statuts, la FFR a l’obligation d’avoir un comité directeur qui prend des délibérations dans une complétude, c’est-à-dire que, sur ses trente-huit élus au suffrage universel direct et à 100 % par les clubs (sans compter les deux sièges gelés pour la Ligue Nationale de Rugby), il faut recourir à une élection partielle à partir de cinq sièges vacants. La singularité du contexte actuel, au-delà de la nécessité d’élire un nouveau président (c’est actuellement Alexandre Martinez qui assure l’intérim), c’est donc qu’il y a besoin aussi d’une complétude, ce qui est lié à la démission des neuf membres dits de l’opposition sur la volonté de leur leader Florian Grill après le départ de Bernard Laporte de la présidence, auxquels il faut ajouter une démission antérieure de José Machado, ainsi que celles de Pascal Papé et évidemment de Bernard Laporte en janvier.

Cela fait douze sièges vacants au total et les statuts ne prévoyaient pas ce cas de figure assez exceptionnel, puisque la complétude et l’élection du président doivent forcément être organisées lors de la prochaine assemblée générale. La difficulté en terme de dispositif était de la réaliser en physique et cela sera donc fait sur une seule et même Assemblée générale mais en deux temps.

Buisson candidat à la présidence

La décision a été prise de confier la surveillance des opérations électorales au comité d’éthique. Avant de lancer l’élection du président, celles, partielles, de mai permettront d’avoir la complétude attendue du comité directeur. Pour l’occasion, la FFR va encore faire appel à un procédé électronique, donc l’élection sera effectuée de manière dématérialisée. Les candidatures vont se clôturer ce lundi soir (il faut en attendre au minimum vingt-quatre) et la campagne électorale pourra alors être battue du 25 avril au 21 mai. Puis une période de silence sera réclamée à partir du 21 mai au soir, pour un peu plus de quarante-huit heures. En effet, le scrutin sera ouvert du 24 mai à 9 heures au 26 mai à 12 heures. Les clubs peuvent voter (essentiellement par le biais du président, après vérifications préalables d’identité et contrôle par huissier) pour un à douze candidats.

Seront ensuite élus celles et ceux qui arriveront aux douze premières places (en nombre de clics). Le comité directeur sera alors complété à trente-huit et la période de dépôt de candidatures va s’ouvrir pour l’élection du président, jusqu’au 31 mai. Pour rappel, seuls les membres du comité directeur peuvent se présenter à la présidence. Dans le camp de la majorité, Patrick Buisson a déjà annoncé qu’il briguerait le mandat. La campagne éléctorale durera une semaine (du 1er juin au 8 juin) et les clubs seront appelés à voter du 12 au 14 juin, selon le même mode de scrutin. Les résultats seront proclamés l’après-midi même, ce qui permettra de convoquer le congrès et l’Assemblée générale du congrès qui se dérouleront quinze jours plus tard à Lille, avec le comité directeur complété et le nouveau président. Pour rappel, les prochaines élections générales seront organisées en 2024.