Histoire - André Joffre : retour sur un parcours qui méritait peut-être mieux
André Joffre nous a quittés. Il fut un troisième ligne aile de grand talent dans les années 60. Même s’il ne fut pas international, son parcours méritait d’être salué.
Il s’appelait André Joffre. Il nous a quittés le 23 mars dernier. Il ne fut pas vraiment un très grand nom du rugby français, de ceux qui sont cités dans les grands récits, mais il porta les maillots du Stade Toulousain puis de Graulhet dans les années 60 avec, entre les deux un crochet par Villefranche-de-Lauragais pour « blanchir » une licence rouge. C’était les mœurs de l’époque.

On le retrouva ensuite à Limoux XIII. Il était de Perpignan, mais curieusement, il avait débuté le rugby très tard, quand il était arrivé à Toulouse faire ses études de prof de gym. Il avait bénéficié d’un concours de circonstances pour se retrouver en équipe première, une crise interne en fait. Avec plusieurs juniors il avait eu sa chance et sut la saisir. André Joffre, Il avait sa petite réputation dans les années 60, ceux qui l’ont vu jouer que nous avons interrogé, se sont souvenus dans difficulté de son allure et de son abattage, peut-être trop vite oubliés par le grand public.
Il a joué en Équipe de France B
André Joffre fut un très bon avant-aile, un joueur de « nationale » comme on disait à l’époque, costaud ,complet et capable de manier le ballon en couvrant du terrain. Il marquait beaucoup d’essais, il était flamboyant et son mètre 88 lui donnait un sacré avantage à cette époque. André Joffre eut la chance de porter plusieurs fois le maillot de France B, en 1969 par exemple pour aller défier la Pologne à Varsovie. Ses proches nous ont fait passer la lettre qu’on recevait alors de la FFR et qui vous donnait ses recommandations : un vrai bijou pour les amateurs d’Histoire (lire ci-dessous).


Il aurait pu, dit-on, franchir le dernier pas et se retrouver en équipe de France, mais on disait alors que le président de Graulhet, Marcel Batigne, homme fort de la fédération n’aimait pas prendre ses propres joueurs. Quel paradoxe ! Puis dans les années 70 , André entraîna Lavelanet opposé à Narbonne et à Béziers en phase finale, ce n’était pas rien. Il finit son parcours en faisant monter Gaillac en première division. Dans le civil, il travaillait pour la société Perrier. À ses proches nous adressons nos condoléances.
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