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6 Nations féminin - La vaine remontada des Bleues

  • Malgré un ultime essai marqué par Cyrielle Banet, qui passe ici à Maëlle Filopon, les Bleues ont laissé le grand chelem aux Anglaises. Photo I. S.
    Malgré un ultime essai marqué par Cyrielle Banet, qui passe ici à Maëlle Filopon, les Bleues ont laissé le grand chelem aux Anglaises. Photo I. S.
Publié le Mis à jour
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Menées 33 à 0 à la pause alors qu’elles avaient pourtant signé une entame tonitruante, les bleues ont asséné un sévère 33 à 5 aux Anglaises dans le deuxième acte pour finalement mourir à portée d’essai. Un match rageant, sur lequel les Françaises pourront néanmoins construire pour l’avenir.

On ne se veut pas devin, mais on imagine que les Bleues regretteront longtemps le terrible trou d’air qu’elles ont connu de la 17e à la 40e minute. Vingt-trois minutes fatales, où elles ont encaissé pas moins de cinq essais et trente-trois points. Le pire, c’est qu’elles avaient outrageusement dominé le premier quart d’heure, en multipliant les séquences de jeu et en faisant reculer les Anglaises grâce à leur puissance physique. Seulement voilà, vous savez comme nous qu’en rugby, dominer n’est pas marquer… Même pas désarçonnées, les Anglaises laissaient les Bleues enchaîner leurs séquences. Elles pliaient, mais ne rompaient pas. Et choisissaient avec autant de soin que des férocités les rucks dans lesquels elles devaient mettre les mains. C’est ainsi qu’elles ont, par l’intermédiaire des redoutables Botterman ou Packer dans le jeu au sol, réussi à "tuer" trois occasions d’essais pour les Tricolores. D’autant que ces dernières ont préféré par deux fois aller en touche plutôt que de taper des pénalités qui paraissaient pourtant dans les cordes de Jessy Trémoulière, même s’il faut reconnaître que cette dernière n’était pas dans un grand jour.

Une leçon puis une réaction

Passé ce premier quart d’heure de domination stérile, les Anglaises ont réagi. Comment ? En marquant un essai de quatre-vingts mètres, initié par une percée de Rowland, prolongée par Dow. La suite ne fut qu’un déchaînement de la furia anglaise, jusqu’à la mi-temps. Sous pression, les coéquipières d’Audrey Forlani ont commis des fautes, lesquelles ont conduit à une double infériorité numérique après les cartons jaunes donnés à Trémoulière et Bernadou. À la pause, les Bleues comptaient déjà dix-sept plaquages manqués. On croyait alors se diriger vers le record de la plus large défaite des Françaises dans le temple du rugby.

Il n’en fut rien. L’instinct de survie a parlé. Les Bleues ont remis la main sur le ballon, circulé plus rapidement, et ont enfin gagné leurs duels. La différence s’est rapidement fait sentir puisqu’elles marquèrent à leur tour trois essais en dix-sept minutes par Boulard, Vernier et Hermet, qui déclarait après le match : "En une mi-temps, on a été capables de rattraper les quarante premières minutes où l’on n’a pas existé. C’est dur. On savait à quoi s’attendre, mais on a par moment oublié de monter fort sur elles. C’est une équipe dense, donc si tu ne l’agresses pas tu subis les contacts. L’évènement nous a peut-être surprises également." Les Anglaises ont encore marqué sur ballon porté par la talonneuse Lark Davies, mais les Bleues ont encore triplé la mise par Escudero, Gros et enfin Banet pour finalement asséner un 33 à 5 aux Anglaises dans le second acte et mourir à cinq points au tableau d’affichage…

Rageant ? On ne vous le fait pas dire. Mais au moins, les Bleues ont de quoi construire : "Cette deuxième mi-temps nous donne de l’espoir, positivait Hermet On encaisse qu’un essai, alors qu’on en marque je ne sais combien. C’est hyper encourageant pour la suite, mais on doit pouvoir tout maîtriser de A à Z." Et Hermet de comparer les progrès accomplis depuis la dernière finale du Tournoi, que les Bleues avaient perdue à Bayonne : "Ce sont deux finales totalement différentes. Même si on avait un état d’esprit irréprochable, notre rugby était fébrile. On était moins sûres de nous en conquête. Aujourd’hui, on a tout. Tout pour les mettre à mal. On a franchi des paliers." Des progrès qu’il faudra confirmer en octobre prochain, quand les Bleues disputeront le "WXV", une nouvelle compétition internationale dans laquelle elles affronteront les cinq autres meilleures nations mondiales telles que l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande, le pays de Galles, les Etats-Unis et le Canada.

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