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Challenge Cup - "On l'a fait pour Charles", avoue Serin après la victoire de Toulon face à Trévise

Par Propos recueillis par Mathias Merlo
  • Baptiste Serin a avoué que le groupe toulonnais s'était transcendé après l'exclusion de Charles Ollivon.
    Baptiste Serin a avoué que le groupe toulonnais s'était transcendé après l'exclusion de Charles Ollivon. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Membre des gardiens du temple à Toulon, aux côtés notamment du 3 ligne international français, baptiste serin était frustré de la décision arbitrale touchant son capitaine, tout en étant satisfait par le caractère démontré par son équipe.

Quelle a été la clé de ce succès engrangé en infériorité numérique ?

L’énergie ! Je peux vous le dire facilement, j’ai fini en hypoglycémie. On avait besoin d’une énergie terrible pour prendre le dessus, surtout après le rouge de Charles Ollivon. Ça me saoule… Chacun le juge comme il veut. Mais il n’y a aucune intentionnalité sur les images. Vous pouvez le voir et l’analyser. C’est ça qui rend cette décision très dure. En plus, ça tombe sur Charles, un mec qui n’est pas là pour faire mal et un mec très important pour le groupe même si on ne manque pas de leaders. Mais lui, c’est notre capitaine! Maintenant, pour lui et surtout pour la suite, j’espère qu’il ne va pas charger au moment de passer devant la commission.

Vous semblez être agacé par cette décision. D’ailleurs, vous êtes allé le saluer en sprintant au moment de sa sortie. Que lui avez-vous dit ?

C’est normal pour moi d’aller le voir. C’est mon ami, ce n’est pas un équipier. C’est mon ami dans la vie ! Je lui ai dit juste une phrase : « On va le faire pour toi. » Dès à présent, encore plus avec le succès, je ne veux pas qu’il gamberge. C’est un fait de jeu. C’est un rouge très, très, très dur ! Il y a une décision délicate, mais il faut la respecter. On se l’est dit aussi entre nous. Pour lui, et pour nous, on est allé gagner cette demi-finale. On l’entame parfaitement en plus avec cette passe au pied de Sergio ! Sergio… il nous a encore fait deux ou trois coups de génie le vieux (rires). Et en plus, il a failli me faire une autre passe décisive au pied vers l’heure de jeu ! Si un adversaire ne me retient pas, ça marque aussi sur ce coup. Il a prouvé qu’il en avait encore sous la pédale, comme tout le groupe.

Vous rentrez à la pause avec un net avantage (17-0), en résistant à un bel assaut italien en fin de première période. Dans le vestiaire, avez-vous évoqué le match de Toulouse, déjà gagné en infériorité numérique ?

Je n’aime pas trahir le vestiaire, mais je vais vous dire mot pour mot ce que j’ai dit au groupe : « On l’a fait contre Toulouse, on est capable, et surtout, on va le refaire. » C’était la même problématique, et après ce qu’on avait fait contre Toulouse, on croyait encore plus à ce succès. On a confiance en nous. On a respecté le plan de jeu. On a répondu présent collectivement, on a montré du caractère. On a eu de l’abnégation, sans aucune faille. Ce n’était pas facile. Mais la défense a pris le pas, on les laisse à zéro point. C’est très bien ! En bref, on le gagne sur les petits détails, l’occupation du territoire et la défense. On a pris le dessus de long en long. Et surtout, on l’a fait pour Charles.

À partir de ce carton rouge, on a senti que vous aviez eu la volonté de rendre la partie encore plus électrique. C’était volontaire ou la furie du stade est descendue sur le terrain ?

(Rires) On a voulu rendre le match tendu, parce qu’on avait l’appui de Mayol. Dès la dixième minute, je suis allé chercher le public. On a l’avantage d’être à la maison, le stade est blindé comme jamais alors… (il sourit). Il fallait aller les chercher pour nous pousser. Ils ont été énormes. Il y avait de la pluie, de rudes contacts, c’était un match à l’ancienne. Ça leur plaît ici (rires). En fait, ça commence par notre arrivée au stade à pied. Ça (il marque une pause)… Ça a été un moment assez énorme de traverser la ville en voyant les supporters en train de nous encourager. C’est un moment sympa à vivre. Je veux les remercier par rapport à ça, car ce sont de petites attentions qui touchent le groupe. C’est important pour la suite. On a répondu présent, mais eux aussi. J’espère qu’ils sont contents. Ce n’était pas le plus beau match de rugby, mais dans la stratégie, on a fait un match sans faute au niveau de l’occupation. Ah, et puis, on va à Dublin et on veut qu’ils viennent avec nous!

En parlant de la finale, qu’avez-vous pensé du succès des Warriors face aux Scarlets ?

C’est une solide équipe. Elle joue au ballon. En direct devant la télévision, avec le groupe, on a déjà identifié quelques trucs à exploiter. Pour l’instant, on va se focaliser sur le Top 14, avec deux matchs importants. On a le temps de le préparer. Il faut toujours rester vigilant, mais oui, on a bien regardé notre futur adversaire (sourire).

Vous êtes hors-jeu !

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