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Pro D2 - Carcassonne - Soyaux-Angoulême : il n'en restera qu'un !

Par Didier Navarre et Dorian Bercheny.
  • Homme providentiel face à Montauban, Samuel Marques est le symbole des espoirs audois. Il sera, une nouvelle fois, un élément essentiel du XV carcassonnais face à Provence Rugby. Photo Stéphanie Biscaye
    Homme providentiel face à Montauban, Samuel Marques est le symbole des espoirs audois. Il sera, une nouvelle fois, un élément essentiel du XV carcassonnais face à Provence Rugby. Photo Stéphanie Biscaye
  • De bonnes séances d’entraînement dans la semaine, un manager optimiste : tous les éléments sont réunis pour permettre aux Charentais de Matt Va'ai (ballon en main) d’arracher le maintien.
    De bonnes séances d’entraînement dans la semaine, un manager optimiste : tous les éléments sont réunis pour permettre aux Charentais de Matt Va'ai (ballon en main) d’arracher le maintien. Icon Sport
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Ce vendredi soir, Carcassonne et Soyaux-Angoulême se disputeront à distance l’ultime bataille pour la quatorzième place, synonyme de maintien. Pour l’USC, il passera par un succès bonifié à domicile face à Provence Rugby et une défaite à zéro point de Soyaux-Angoulême à Oyonnax. Pour les Charentais, l’équation est « plus simple » : un seul point de bonus défensif leur suffit, le cas d’égalité avec les Audois leur étant favorable.

  • Carcassonne : cinq points ou l’enfer

Vendredi soir à Sapiac, au son de la sirène, "Sam" Marquès a ôté une belle épine du pied au crampon de l’USC. Sa pénalité du (23-28) a été une sacrée bouffée d’oxygène pour sa survie en Pro D2. Ce soir, Carcassonne va livrer son dernier match de la saison et entretient encore l’espoir du maintien. Un maintien qui est tout d’abord soumis à un succès bonifié face à Provence Rugby. Et d’autre part, le prolongement d’une saison au sein du second étage professionnel passe également par une défaite à zéro point de Soyaux-Angoulême à Oyonnax. Vendredi, Carcassonne livre sa rencontre et sera confronté à deux adversaires. Malgré la complexité comptable, le maintien demeure réalisable.

Carcassonne compte neuf victoires à son actif dont deux seulement ont été bonifiées. La première remonte à la 8e journée, le 21 octobre dernier, lors de la réception d’Aurillac. L’USC s’était imposé 27 à 9. Raphaël Carbou avait trouvé le chemin de l’en-but à deux reprises et Youssef Amrouni avait marqué face à son ancien club. L’autre succès à cinq points a été acquis le 17 mars, à l’occasion de la réception de Mont-de-Marsan (24e journée). Au coup de sifflet final, l’USC était retournée aux vestiaires avec très flatteur 37 à 9, dont quatre réalisations de Baptiste Mouchous, Samuel Marquès et un doublé de Léo Darrelatour. "Notre salut passe par une victoire bonifiée, les joueurs en sont conscients. Tout au long de la semaine, nous avons travaillé sur plusieurs scénarios sachant qu’il faut marquer trois essais et surtout ne pas en encaisser. Ce point de bonus défensif arraché à l’ultime seconde à Montauban nous a fait basculer dans une dynamique positive. On s’autorise à croire au possible alors qu’il y a une semaine, on nous annonçait l’impossible", précise le coach des lignes arrière, Jean-Marc Aué.

Un stade à guichet fermé

Une vision partagée par Philipe Filiatre, l’ex-entraîneur de Colomiers : "à Montauban, Carcassonne s’est remis dans le sens de la marche en accrochant ce bonus défensif. Il est opposé à une formation de Provence Rugby qui aura, à mon sens, la tête ailleurs. Une victoire bonifiée de Carcassonne est pour moi réalisable. Soyaux-Angoulême sort d’une rencontre très difficile et physiquement exigeante face au Stade montois. Elle se déplace à Oyonnax, qui est assuré de la première place. Les Haut-Bugistes ont une demi-finale à préparer. Ils doivent garder le rythme, ils ne peuvent pas lâcher le morceau. Le déplacement s’annonce donc difficile pour les Charentais."

Lors de ses deux dernières prestations à Albert-Domec, Provence Rugby s’était imposé (31-30 en 2021, 30-28 en 2022). Mais pour ce dernier rendez-vous de la saison, les Provençaux n’ont plus d’espoir de rejoindre le top 6. Ils ne peuvent qu’espérer une septième place, la plus frustrante. "Nous rencontrons un adversaire qui vient livrer son dernier match chez nous. Au sein du club, on préfère recevoir Provence Rugby plutôt que Mont-de-Marsan. Il y a tout de même un risque de recevoir une équipe dépourvue de toute pression", ajoute Aué.

Pour mettre tous les atouts de son côté lors de cette finale du maintien, le club audois met en place un tarif unique à 5 € ainsi que la gratuité pour les moins de 12 ans. Les clubs de supporters sont aussi très mobilisés et préparent de nombreuses animations. Vendredi soir, Albert-Domec sera à guichet fermé. Un atout non négligeable pour les hommes de Pierre Aguillon.

  • Soyaux-Angoulême a un travail à terminer

Décidément, il était écrit que cette saison, rien ne serait simple pour le SA XV. Sèchement battus à Chanzy, dans un stade garni par 6 200 spectateurs, les Charentais ont dû regarder l’issue de la rencontre entre Montauban et Carcassonne pour espérer valider le maintien. Mais la pénalité tardive des Audois permettait à la bande de Christian Labit de glaner le point de bonus défensif et de garder un espoir de maintien. Un coup derrière la tête. « C’était très stressant, avec la boule au ventre. Ce sont tous les trucs que l’on n’aime pas, surtout lorsque l’on dépend des autres. Nous maîtrisions l’issue de notre match et on n’a pas su prendre des points. Ça fait chier d’attendre les résultats des autres équipes », confie l’ailier Marvin Lestremau.

Pas le temps de gamberger

La déception de ne pas finir le boulot dans son antre de Chanzy a été longue à digérer. « Je n’ai pas dormi jusqu’à samedi matin », confie Lestremau. Il faut désormais se projeter vers l’avenir. Pour valider son maintien sans se soucier des autres, le promu doit, a minima, prendre le point de bonus défensif sur la pelouse d’Oyonnax, leader incontesté et favori pour la montée en Top 14 et qui aborde ce match comme ultime galop d’essai, avant la demifinale.

« Pour eux, ce n’est pas un match à la vie à la mort. Ils vont tester des choses, sans nous faire de cadeaux. Si on met beaucoup d’agressivité, peut-être qu’au lieu de mettre la tête, ils mettront à peine le bout des doigts », lâche Vincent Etcheto, le manager. Pour Marvin Lestremau, il faut être capable de faire abstraction de l’adversaire : « On ne veut compter que sur nous-même. Il faudra donc faire un gros match à Oyonnax pour gagner. On n’a rien à faire en Nationale, j’espère que nous allons nous maintenir. Notre destin est entre nos mains. » Si les Charentais reviennent bredouilles de leur déplacement d’Oyonnax, il faudra alors regarder l’issue du match entre Carcassonne, actuel premier relégable, qui pointe à quatre longueurs, et Provence Rugby, qui n’a plus rien à craindre ou à espérer.

Si Carcassonne ne s’impose pas avec le bonus offensif, les Audois seront relégués en Nationale, même en cas de lourd revers des Charentais. Le promu validerait alors sa place en Pro D2. Mais dans un premier temps, Vincent Etcheto espère que son équipe glanera au moins un point : « Nous nous sommes entraînés sérieusement, consciencieusement. Mon enthousiasme est mesuré avant ce match. On va essayer de s’accrocher, de rester dans les clous, de ne rien leur donner, d’être disciplinés. » Se focaliser seulement sur la prestation des siens, c’est la volonté du manager qui avoue cependant que suivant le scénario du match, il pourrait en être différemment en fin de rencontre : « Je ne vais pas regarder le résultat de Carcassonne. Seulement à la 60e minute de notre match, si on est vraiment dépassé, mais j’espère et je crois que nous serons dans les clous et que l’on va s’accrocher. Les joueurs le savent et on ne peut pas lâcher. Pour l’instant, nous sommes hors de la charrette, avec l’avantage des points terrain. Si on peut aller chercher un bonus, ce sera génial car tout l’environnement du club le mérite. » 

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