Pro D2 - Grenoble : Blanc-Mappaz, un "quart" pour la 100e

Certains appelleraient ça une jolie coïncidence, d’autres un joli clin d’œil du destin. Le fait est que, ce vendredi, Steeve Blanc-Mappaz fêtera sa 100e apparition en Pro D2 dans un contexte lourd de sens. "C’est assez marrant, souriait dans la semaine l’emblématique capitaine du FCG. Après huit saisons à Chambéry, je suis parti à Vannes pour avoir ma première expérience au niveau professionnel. C’est là-bas que j’ai disputé mon premier match de Pro D2, et c’est contre eux que je vais disputer mon centième… C’est une petite fierté, bien sûr. Au jour le jour, tu ne te rends pas toujours compte des efforts et des sacrifices qu’il a fallu faire. C’est cool d’atteindre cette barre symbolique, ça permet de mesurer le chemin parcouru." Et d’ajouter une part d’émotion à une rencontre qui n’en manquera déjà pas, que ce soit au niveau des enjeux sportifs ou humains. "Cela n’est pas à proprement parler un quart de finale puisqu’on ne sera pas éliminé en cas de défaite, mais ça y ressemble parce qu’une victoire nous qualifierait directement pour une demi-finale à domicile, l’objectif que nous nous sommes fixé depuis le mois de février, brosse Blanc-Mappaz. De l’émotion, il y en aura inévitablement, d’autant que ce sera peut-être le dernier match à domicile pour certains joueurs importants de l’équipe. Ces émotions, il va falloir les maîtriser et si possible nous en servir pour nous rendre encore plus performant. Ce n’est pas une crainte, mais il va falloir être vigilant sur le sujet, parce qu’il nous est déjà arrivé de ne pas nous maîtriser et de passer à côté sur le plan de la discipline. Ce qu’il faudra à tout prix éviter…"

Trois points à solder pour de bon

Il est vrai que pour le capitaine alpin et son équipe, la marge d’erreur sera infime ce vendredi. Car si une victoire serait synonyme de qualification directe, une défaite en revanche ferait rejaillir mille regrets, à commencer par ces trois points perdus sur tapis vert qui ont tant fait causer cette saison, et auraient constitué une marge fort appréciable à cet instant de la saison. "Dès le début de cette histoire, on s’est dit qu’il ne fallait pas trop compter sur ces trois points, qu’il faudrait se débrouiller malgré ce malus pour atteindre nos objectifs. On est sur le point d’y parvenir mais on est bien conscient que si on perd, ce sujet reviendra forcément sur le tapis. C’est aussi pour ça qu’il est très important de gagner. Une victoire serait non seulement le moyen de nous qualifier directement en demie, mais surtout de laisser définitivement cette histoire derrière nous. Mais honnêtement, sur ce sujet, je ne suis pas trop inquiet. C’est ce qui est plutôt agréable et positif avec ce groupe : comme il est globalement très jeune, il traverse tous les aléas avec beaucoup d’insouciance, sans se poser de question."

Un leitmotiv qu’il s’agira forcément de conserver face à cet adversaire breton que Blanc-Mappaz connaît forcément sur le bout des doigts. "Il y a deux ans, quand ils se sont qualifiés pour leur demi-finale contre Biarritz, ils étaient déjà très performants sur leurs ballons portés et ils ont retrouvé cette corde à leur arc. Un des enjeux pour nous sera de répondre présent dans ce secteur et plus globalement en conquête, comme dans tous les gros matchs… Mais ce serait une erreur de s’arrêter à ça : ils sont capables d’apporter du danger de partout. Leur animation du jeu au large est très efficace et il s’agira d’être vigilants partout sur le terrain." L’apanage d’un match décisif pour une qualification, en somme…