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Top 14 - Brian Alainu'uese (Toulon), l'autre géant du Top 14

Par Mathias Merlo
  • Brian Alainu’uese a pris beaucoup d’ampleur dans le dispositif toulonnais.Il sera l’un des fers de lance des Varois pour la réception des Rochelais dans ce qui sera l’un des chocs de cette 24e journée.
    Brian Alainu’uese a pris beaucoup d’ampleur dans le dispositif toulonnais.Il sera l’un des fers de lance des Varois pour la réception des Rochelais dans ce qui sera l’un des chocs de cette 24e journée. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Sous-médiatisé, le deuxième ligne samoan est l’atout puissance de l’entité au muguet. Face à la densité physique rochelaise, le natif d’Invercargill en Nouvelle-Zélande aura un rôle majuscule à jouer dans la cage varoise.

Sa carrure impressionnante fait frémir ses adversaires (2,02 m, à peu près 130 kg), mais sa poignée de main est aussi douce que sa timide voix. Tout juste sorti de la piscine, dans le but de « soigner les bobos », Brian Alainu’uese s’est presque excusé de son retard. Avant-dernier d’une fratrie de quinze frères et sœurs, l’intéressé a été élevé avec les valeurs de Komiti, son défunt père. Ce pasteur méthodiste de profession lui a légué le goût du rugby et du voyage, « puisqu’on déménageait tous les sept ans au gré de ses mutations. »

Depuis cinq ans, au terme d’un essai concluant d’une semaine, Alainu’uese a trouvé son port d’attache et fait l’unanimité autour de lui. « Vous le connaissez tous, commence Swan Rebbadj. Mais une chose m’impressionne chez lui : il joue tout le temps. »

Tous les entraîneurs vous le diront : les bons joueurs sont légion, mais ils sont utiles avec le maillot sur les épaules. Avec 1 890 minutes jouées, l’international samoan (2 sélections) fait office de perle rare. « Je n’ai pas de secret. Tout ça c’est grâce à l’équipe, avoue-t-il d’une modestie absolue. Tout le monde fait son travail, et ça rend le mien plus facile. Je ne suis rien sans les autres, grâce à eux, je n’ai pas besoin d’en faire trop pour mon corps. »

Mis en avant malgré lui

À titre de comparaison, les autres poutres du Top 14 lui sont à des années-lumière : Meafou (1 649), Staniforth (1 550), Palu (1 504) et Skelton (1 436). « Avant tout, on se respecte tous. Ces mecs sont durs (il grimace). Chaque semaine est difficile. Mais je prends plaisir à jouer contre eux, surtout face à Meafou et Skelton. J’adore ça même ! »

Son rire fait chatouiller les palmiers de Berg, et son rebond sur son amour des géants est savoureux. « Avec Manny et Will, nous avons un point commun que les gens ne répètent pas assez… Nous avons les gènes des Samoa. Ils démontrent que nous sommes des hommes forts. En plus, ils sont beaux (rires). Je suis fier de venir du même endroit qu’eux. » Ces deux gaillards du Pacifique sont loués, laissant le Varois dans l’obscurité. « Je m’en fiche, s’excuse-t-il. Je me préoccupe de ce que je dois faire pour mon équipe. Je ne me soucie pas du bruit et des choses externes. Je respecte votre travail, mais j’aime la discrétion. »

Malgré lui, il a été mis sur le devant de la scène en prenant le capitanat, face à Pau en janvier dernier. « C’était tout sauf surprenant car il suffit de le regarder, avait justifié Mignoni. Il ne parle pas beaucoup, mais on n’a pas besoin de ça. Il montre la voie, c’est un leader par l’exemple et l’action. Il a beaucoup d’émotions quand il parle du club. Quand on veut jouer physique, il n’y a rien de mieux que de montrer Brian. »

Face au champion d’Europe en titre, dans un « tournant » pour les six, dixit Pierre Mignoni, le RCT se doit de répondre au défi de la bande à Alldritt. Tout ça en étant privé de nombreux éléments (Halagahu, Rebbadj, Isa…). « Ça me rend triste, mais il ne faut pas s’inquiéter, reprend « Big Brian ». Tanguy monte en puissance, c’est un super joueur. Warion a un gros potentiel. Tout le monde pense que nous avons des problèmes, mais ce groupe est fort. » Et d’ajouter. « C’est une équation simple : ils sont bons du 1 jusqu’au 23. La Rochelle, c’est LE test physique. Ce sera difficile, mais nous sommes de grands garçons. On ne va pas s’enlever du milieu. N’en écrivez pas trop (rires) : ce sera un très beau match. On aura nos supporters, qui nous donnent un soutien (il souffle) J’ai des frissons en parlant d’eux (il montre son bras). Je suis fier de les représenter, et je veux le faire le plus longtemps possible. J’ai deux ans de contrat, et j’aimerais rester pour toujours à leurs côtés. » Le centurion n’en a pas fini de défendre la bannière rouge et noir.

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