Abonnés

Top 14 - Sébastien Taofifenua (Lyon) : « Je veux enfin goûter au top 6 ! »

Par Nicolas Zanardi
  • Sébastien Taofifenua (Lyon)
    Sébastien Taofifenua (Lyon) Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

En 2011, « Petit Tao » débarquait en équipe première de l’Usap. Douze ans après, à 31 ans, celui-ci n’a toujours pas eu la chance de disputer les phases finales, et compte tout faire pour y parvenir enfin dans un peu plus d’un mois…

Alors que le Lou a dû faire face à quatre défaites de rang en championnat, comment le sentez-vous à l’approche du sprint final ?

Honnêtement, je le sens vraiment bien. Même si on ne l’a pas validé par des points, l’équipe a bien travaillé ces dernières semaines et a fait preuve d’un bon état d’esprit. On ne s’est malheureusement pas payé, mais l’heure est venue de le faire.

Le Lou a connu plusieurs cycles cette saison, capable d’enchaîner cinq défaites puis autant de victoires, et de recommencer… Comment l’expliquez-vous ?

Je ne me l’explique pas, justement. C’est un peu la marque de fabrique du Lou depuis quelques saisons, qui a du mal à s’installer dans le haut du tableau sur le long terme. Cette année encore, on n’a pas pris les points qu’il fallait, notamment contre Brive à la maison, et ça nous condamne à batailler jusqu’au bout, à commencer par ce samedi contre Perpignan. On ne parle surtout pas de bonus, mais on sait qu’on a besoin d’un maximum de points sur les trois dernières journées. Et surtout, l’urgence, c’est de gagner. Cela fait un moment qu’on a oublié le goût de la victoire en Top 14 (la dernière remonte au 25 février, N.D.L.R.), et il nous faut rapidement le retrouver.

À titre personnel, voilà douze ans que vous avez effectué vos débuts dans le rugby pro, du côté de Perpignan. Avez-vous vu le temps passer ?

J’en parlais à ma femme cette semaine. Nous nous sommes rencontrés à l’âge de 18 ans, et je lui disais : « Tu te rends compte, cela fait déjà douze ans que je joue, c’est pour ça que je suis si fatigué » (rires). Forcément que c’est toujours spécial pour moi d’affronter l’Usap. La première fois que ça m’est arrivé avec Toulon, d’ailleurs, je me suis gravement blessé à une cheville et à un tibia… Depuis, heureusement, ça s’est mieux passé. La dernière fois, ça avait même été l’occasion pour Romain et moi d’affronter notre petit frère, donc ça reste toujours des matchs à part. j’y ai aussi beaucoup d’amis, comme Tom Ecochard qui fait partie de mes très proches. Je l’ai encore eu au téléphone cette semaine, d’ailleurs. On n’a pas vraiment parlé du match mais on n’en avait pas besoin : on sait qu’ils vont être casse-c… et s’accrocher, c’est dans leur ADN.

Pendant ces douze ans, vous n’avez jamais disputé les phases finales. La seule saison où vous sembliez dans les clous, avec Toulon, fut celle qui s’est terminée avec la coupure du Covid en 2020…

Il ne faut pas le dire trop fort… J’essaie de le cacher à mes coéquipiers, mais j’ai l’impression d’être le chat noir ! (rires) Non, sérieusement, j’ai 31 ans et c’est évidemment un gros manque pour moi. Il y a deux ans, j’avais signé à Bayonne avant qu’ils ne descendent. Cela aurait été tout sauf un affront que d’aller jouer en Pro D2, mais une des raisons qui m’a finalement poussé à faire jouer ma clause et rejoindre le Lou, c’était justement l’envie de goûter au top 6. Je n’en parle pas mes coéquipiers, il faut qu’ils le fassent pour eux avant de le faire pour moi. Mais j’espère bien goûter enfin aux phases finales cette saison, oui.

À titre personnel, vous avez été proche de réintégrer l’équipe de France en novembre dernier, avant de vous blesser gravement à un mollet. Avez-vous abandonné le rêve de disputer la Coupe du monde 2023 avec votre frère Romain ?

En novembre, j’ai effectivement été sollicité par le staff des Bleus et ça m’avait redonné espoir. J’y ai vraiment cru, puis cette blessure est malheureusement arrivée… Je ne sais pas trop ce que je dois espérer aujourd’hui, mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. C’est malheureux à dire, mais j’ai passé trois ans à Toulon où j’ai perdu mon temps, parce que je m’étais cru arrivé à l’époque. Le fait de changer de cadre de vie, de coachs, m’a aidé à retrouver un certain niveau. Cet espoir de retrouver l’équipe de France, c’est aussi ce qui m’a motivé à revenir le plus vite et le mieux possible après ma blessure. Est-ce trop tard aujourd’hui, maintenant que le Tournoi est passé ? Je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est que s’il doit m’arriver quelque chose, ça ne pourra passer que par des bonnes performances et un bon parcours avec mon club. Cela me fait juste une bonne raison de plus pour tout donner afin de participer aux phases finales.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?