Pro D2 - À Oyonnax comme à Soyaux-Angoulême, on pensait à l'avenir

Avec des explications différentes, Vincent Etcheto et Joe El Abd parviennent à la même conclusion. "Nous savions que si nous étions capables de rester au contact à l’heure de jeu, nous pouvions espérer décrocher un bonus face à une équipe d’Oyonnax qui a d’autres échéances à préparer et qui n’allait pas prendre le risque de s’exposer à des blessures ou des sanctions", relève l’entraîneur des Charentais. "Depuis quelques semaines nous sommes déjà tournés vers la demi-finale et ce match s’inscrivait dans le cadre de notre préparation. Nous l’avons disputé face à une équipe qui jouait sa survie. C’est pour nous une excellente préparation dont nous sortons avec la satisfaction d’avoir réussi notre challenge d’égaler notre record de points et surtout sans blessés. Maintenant nous allons passer à la suite", assure le patron des Aindinois.

Oyonnax avait sans doute déjà un peu la tête en demi-finale, Soyaux-Angoulême jouait tout simplement sa survie en Pro D2. En faut-il plus pour justifier certaines différences dans les motivations et expliquer le nivellement du décalage de niveau présumé entre un leader et un potentiel relégable ?

Oyonnax a fait son match, en pensant forcément à la suite de sa saison : "Nous voulions nous qualifier le plus haut possible. Depuis notre victoire face à Agen nous avons assuré la première place. J’en suis très fier… mais maintenant tout cela est terminé. Un tout autre challenge nous attend, une nouvelle compétition va démarrer. Le meilleur moment de la saison arrive", se projette Joe El Abd en rendant hommage à la ténacité et à la combativité dont ont su faire preuve les Charentais "pour nous préparer à la suite, c’était le match qu’il nous fallait, avec un enjeu pour l’adversaire".

Une bonne préparation

Le public de Mathon ne s’y est pas trompé lui qui a salué debout la sortie de joueurs de Soyaux-Angoulême capables d’afficher face aux Oyomen ces vertus de combat et d’engagement que l’on apprécie dans le Haut-Bugey, un peu façon "Soyaux men" pour la circonstance.

"Personne ne nous a faits de cadeau", martèle Adrien Bau, le capitaine charentais, en prenant en référence la longue séquence qui au bout du suspense permit à son équipe de toucher au but. Teddy Durand, le talonneur aindinois confirme : "Ce match face à une équipe qui jouait son maintien et qui s’est livrée à fond nous a permis de travailler pour déjà préparer notre demi-finale." L’ouvreur Justin Bouraux évoque lui aussi l’avenir et cette notion de préparation. "Nous allons nous servir de ce match pour encore régler certaines choses. Nous avons décroché la victoire qui nous permet d’égaler le record de 111 points marqués dans une saison et nous en sortons sans blessé." Pour Oyonnax cette dernière remarque aurait presque un petit goût de bonus.