Top 14 - Clermont s'est rebellé face au Stade français

Les Auvergnats ont toujours du caractère. Après quatre déplacements d’affilée (Bristol, Scarlets, Pau, La Rochelle) et trois défaites largement évitables, les hommes de Christophe Urios se sont cette fois rebellés. Pour leur grand retour à la maison, dans un Michelin plein à craquer, l’ASM a retrouvé ses préceptes d’antan : la sérénité et l’usure physique. Car les Jaunards ont été menés jusqu’à la 67e minute, mais n’ont jamais paniqué grâce à un large avantage de possession (58 %) et d’occupation (54 %). "Je voulais qu’on gagne en marquant des essais. Les dix points encaissés en début de match n’ont pas changé la stratégie. Je fais le beau mais je n’ai pas eu vraiment peur. Je trouvais qu’on était supérieurs à eux mais il fallait arriver à concrétiser", analysait Christophe Urios à l’issue de la rencontre. Les Jaunards ont eu un mal fou à percer la défense parisienne pendant plus d’une heure et se sont notamment cassé les dents sur plusieurs mauls à cinq mètres de la ligne des Soldats Roses. Arthur Iturria, de retour sur le pré, a lui vanté l’action capitale d’Étienne Fourcade, amenant le troisième essai clermontois. "C’était vraiment dur pour nous et j’ai l’impression qu’Étienne nous a sorti la carte magique ! Il a signé l’exploit du jour en chassant le numéro 10. Car sinon on était dans la panade !"

Le bonus du caractère

Le capitaine clermontois n’a pas hésité à qualifier cette action de tournant de la rencontre tant le Stade français a ensuite déraillé en fin de rencontre. Dans un Michelin incandescent, les Auvergnats se sont d’ailleurs arrachés pour ajouter un point de bonus offensif à une après-midi bien remplie. Le banc clermontois a fait la différence avec l’entrée remarquée d’Anthony Belleau à la place de Jules Plisson. "On perd trois matchs à l’extérieur qui sont insupportables mais aujourd’hui le public a été énorme et nous a portés. Je pense aussi au banc, j’ai bien aimé la rentrée d’Anthony (Belleau). Ce n’est pas facile pour lui en ce moment, mais il a prouvé qu’il avait du caractère", souriait le manager clermontois, également heureux de dresser un bilan presque parfait à domicile. Depuis la prise de fonctions d’Urios, l’ASM a ramené dix-neuf points sur vingt possibles de ses quatre réceptions (Castres, Brive, Toulon, Stade français). Une base solide pour enfin rayonner à l’extérieur et au Pays basque. Face à Bayonne, la semaine prochaine, Clermont a une occasion en or de rafler la huitième place synonyme de Champions Cup et d’une importance majeure d’un point de vue sportif et financier. "J’ai vraiment mal vécu le fait d’être absent au match aller. Maintenant je veux aller gagner là-bas" cinglait Arthur Iturria.