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Philippe Tayeb (président de Bayonne) : « Il faut aller au bout de nos rêves ! »

Par Edmond Lataillade
  • Philippe Tayeb, président de l'Aviron bayonnais s'exprime sur la fin de saison des siens.
    Philippe Tayeb, président de l'Aviron bayonnais s'exprime sur la fin de saison des siens. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Bayonne est toujours en course pour le top 6 mais a davantage de chances de rentrer dans les huit. Pour disputer la Champions Cup. Ce serait une première pour le club.

Votre objectif de fin de saison est-il le top 8… ou le top 6 ?
On a encore la possibilité d’être dans les 6. C’est peut-être prématuré mais si on peut, il faut aller au bout de nos rêves. Je sais que les joueurs et le staff sont alignés sur cet objectif, mais si on n’y arrive pas, ce ne sera pas un échec. Partie remise simplement. Jamais dans l’histoire du club, depuis que la Coupe d’Europe existe, l’Aviron n’a disputé cette compétition. Quand on voit les effectifs des équipes qui la jouent, il faut être prudent. Si notre objectif est toujours le Top 14, c’est vrai que la Champions Cup, c’est de l’expérience à emmagasiner, c’est une reconnaissance du travail bien fait cette saison. Si on atteint la Champions Cup - et c’est la volonté du sportif- on fera deux ou trois recrutements supplémentaires. On fera notre maximum pour être au rendez-vous.

Même s’il n’y a pas de qualification pour l’Europe, la saison est réussie…
Elle est réussie depuis fin février, depuis que le maintien est assuré. Savoir qu’on se maintenait nous a permis de construire, de travailler sur le fond de notre projet, avec bientôt la présentation du projet stratégique de l’Aviron 2027 qui a été présenté au conseil d’administration et que nous dévoilerons aux actionnaires et aux partenaires. La saison est réussie sur plusieurs volets. L’intégration de vingt nouveaux joueurs, le changement de staff avec un nouveau manager que certains ont décrié, critiqué, quand je l’ai annoncé. Je suis content pour Grégory Patat et l’ensemble du staff car ils ont fait le job. Ceux qui disaient qu’il n’y avait que sa mère qui le connaissait se reconnaîtront. Moi, je connaissais sa mère (rires). La saison est aussi réussie sur l’aspect sportif, sur l’aspect humain, avec une vraie cohésion et collaboration entre le sportif et l’administratif grâce à l’implication des acteurs et surtout à AB Campus qui nous permet des rencontres régulières avec le sportif. Elle l’est aussi dans le développement du club. On a fini notre tribune Europcar, notre centre d’entraînement. Il nous reste encore des projets structurels à terminer. La délocalisation à Anoeta avec 39 000 personnes a été bien menée. C’est important de le souligner. L’année a été plus que positive dans toutes les composantes du club. Le service administratif a travaillé très dur pour la réussite de la délocalisation. Ils sont souvent dans l’ombre du sportif mais chapeau pour le travail qu’ils effectuent au quotidien.

La qualification pour l’Europe, c’est une manne financière, un engouement populaire…
Je ne crois pas sur le plan économique. On peut tomber sur une équipe de l’hémisphère sud. Ce sont alors des frais de déplacement. Les droits télés ont baissé. Et surtout, vous devez avoir un effectif beaucoup plus important. Mais c’est de l’expérience et c’est l’objectif que doit se fixer Bayonne tous les ans, dans quatre ou cinq ans. Du point de vue populaire, le remplissage de Jean Dauger en Challenge est de 70 %. En Champions Cup, il serait à 100, 150 %. Ce chaudron est exceptionnel. Le dernier match qui se profile contre Clermont est une folie. On est déjà à guichets fermés.

La Champions Cup sera-t-elle aussi l’occasion d’autres délocalisations à Saint-Sébastien ?
J’ai déjà dit qu’il y en aurait d’autres. Économiquement, c’est important, sociétalement et culturellement aussi. Du point de vue sportif, les joueurs et le staff ont envie d’y revenir, de jouer devant 40 000 personnes… On ne va pas s’arrêter à la défaite contre Pau. La fête a été belle. Quand vous discutez avec le sportif, les premiers concernés, ils vous disent qu’ils veulent y repartir tout de suite. Financièrement, ça a été une belle opération. Médiatiquement, on a parlé de l’Aviron, du territoire, de la région et surtout nous avons pu inviter des associations du Pays basque français et espagnol. Le rugby a besoin de ce type d’affluence. Toulon a également délocalisé deux matchs à Marseille. Nous renouvellerons cette délocalisation une fois minimum et peut-être deux fois avec la Coupe d’Europe.

Si vous êtes qualifiés, y aura-t-il des recrues supplémentaires ?
Oui, deux ou trois joueurs. Devant certainement avec un numéro huit et un numéro cinq. Derrière, avec la signature de Tiberghien, on envoie un message fort. C’est un joueur qui revient au club. Et j’ai toujours tenu le discours d’avoir 60 % de joueurs issus de notre formation ou ayant grandi au Pays basque. L’objectif est de faire revenir nos joueurs qui, aujourd’hui, nous regardent différemment parce qu’on devient attractifs. Déjà, ils voient que ce qui a été dit depuis cinq ans, a été fait. Il y a une sérénité à tous les étages du club, une stabilité dans la gouvernance avec notre conseil d’administration qui représente bien les valeurs de notre territoire et l’engagement dans le projet. On ne fait pas signer des joueurs comme Iturria, Hodge, Tiberghien, Mori, Bourdeau, Giudicelli… sans avoir cette stabilité et de l’ambition.

Est-il possible de jouer sur les deux tableaux sans galvauder la Champions Cup ?
La Coupe d’Europe, la saison prochaine, serait une expérience qui est nécessaire pour faire grandir le sportif et le club Mais on doit rester à notre place. Il faut qu’on continue à recruter des joueurs de Top 14, des internationaux pour encadrer nos jeunes. J’espère qu’un jour, on pourra dire qu’on joue sur les deux tableaux même si pour l’instant, c’est prématuré.

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