Top 14 - Le rêve européen de Clermont s'évanouit

Rasséréné par sa récente victoire sur le Stade Français, Clermont a vu sa dynamique s’enrayer à Jean Dauger et ses espoirs de qualification pour la Champions Cup, son objectif clairement affiché, s’envoler. "On pensait notre saison terminée. On a eu ce petit bonus de pouvoir en rêver. Je suis très frustré !", lâchait Arthur Iturria, dépité. Et pourtant cette sortie manquée aurait pu, dû, tourner à son avantage. À un quart d’heure de la fin, les Auvergnats avaient les cartes en mains pour s’imposer. Qui aurait cru alors à un renversement de situation au vu de leur domination ? "Ce match était largement à notre portée. On les a mis à genoux, constatait Christophe Urios. On manque l’estocade… Il y a beaucoup de frustration."

"L’objectif était d’être européen l’année prochaine, c’est terminé"

Un sentiment exacerbé par une prestation maîtrisée… Jusqu’à cette fin de match quand Jules Plisson manque une pénalité et, surtout, quand deux cartons jaunes s’abattent sur eux. "J’ai trouvé qu’on était mieux que d’habitude, continuait le manager. Il y a encore des progrès à faire. Pour gagner à l’extérieur, il faut être précis, froid, faire peu d’erreurs. Surtout ici. On savait que ça allait être chaud." Plus sévère encore, le capitaine : "On a été des grands garçons pendant 60 minutes, des petits joueurs par la suite." La perception de ce résultat conduisait à une ambivalence pour Christophe Urios. "D’un côté, on se demande comment on a pu perdre cette rencontre, de l’autre, on est satisfait, on a fait le match qu’on voulait faire tactiquement, même s’il y avait des erreurs."

S’il reste encore un match, le bilan de la saison s’est écrit à Bayonne. "Une mauvaise saison, dixit le futur bayonnais. L’objectif était d’être européen l’année prochaine, c’est terminé." Clermont sera toutefois sur les rails si l’on en croit la détermination de Christophe Urios. "Je suis arrivé le 23 janvier. Et depuis le 24, je prépare la saison prochaine." Et pour tirer un trait sur cette saison maudite, quoi de plus naturel que de s’imposer face au Racing dans quinze jours. "Ce dernier match, on a envie de le gagner, grogne l’ancien bordelais. Pour être le mieux placé possible. C’est aussi une question d’éthique. Il faut bien terminer au Michelin. C’est fondamental !" Et face à une formation qui viendra chercher son ticket pour un barrage à domicile…