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Top 14 - Comment Perpignan a troué la couverture toulousaine

Par Nicolas ZANARDI (avec V.B.)
  • Face à Perpignan, les coéquipiers de Thomas Ramos ont laissé entrevoir quelques failles. Photo MO - Patrick Derewiany
    Face à Perpignan, les coéquipiers de Thomas Ramos ont laissé entrevoir quelques failles. Photo MO - Patrick Derewiany
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Grâce au coup d’œil de McIntyre, C’est en exploitant à la perfection les errances dans le troisième rideau toulousain que l’Usap a construit ses deux essais. Et ce n’est évidemment pas un hasard…

Certes, sur la pelouse d’Aimé-Giral, c’est bien Thomas Ramos qui a dégainé le premier, usant de sa "spéciale" sur l’action du coup d’envoi pour trouver un magnifique 50 : 22 au nez et à la barbe de Tristan Tedder, dans le dos de George Tisley. Reste que le Stade toulousain n’est pas parvenu à fructifier ce temps fort, pénétrant à trois reprises dans l’en-but sans marquer pendant les huit premières minutes. Tout le contraire, en somme d’une Usap qui a quant à elle su profiter à plein des erreurs toulousaines dans la couverture du fond du terrain. Il faut dire ici qu’entre un Ramos et un Mallia qui n’avaient plus occupé respectivement les postes d’ouvreur et d’arrière depuis le mois d’octobre, les automatismes pouvaient ne pas couler de source avec les ailiers Mathis Lebel et Arthur Retière. Qui plus est en l’absence d’Antoine Dupont, ce Superman du rugby moderne, susceptible de régler tous les problèmes et autres imprévus…

L’agacement de Ramos

La conséquence de ces compréhensibles atermoiements ? Elle est que le fond du terrain toulousain fut surpris une première fois à la 17e par Jake McIntyre, concédant un 50 : 22 qui aurait pu être facilement évité avec un peu plus d’automatismes et de communication. En effet, alors que Ramos avait récupéré puis botté un ballon dans le champ profond pendant que Mallia faisait l’effort de monter à la poursuite pour remettre en jeu ses partenaires, l’absence de l’arrière au fond du terrain ne fut compensée par personne : ni par l’ailier gauche Mathis Lebel, ni par le numéro 9 Paul Graou. De quoi ouvrir à l’ouvreur de l’Usap un espace béant sur l’aile gauche, qui ne se gêna pas pour y déposer tranquillement le ballon. Une grosse boulette collective qui provoqua un agacement palpable chez Thomas Ramos, à juste raison : sur l’action suivante, les Perpignanais profitaient de cette incursion dans les 22 mètres adverses pour enclencher un bon ballon porté, bonifié dans la foulée par McIntyre.

Arthur Retière plaide coupable sur l’essai de Léo Dubois

Mais le pire ? Il arriva en réalité quelques minutes plus tard, à la 27e pour être précis. Car sur le coup, l’Usap profita d’une faille qu’on avait déjà aperçue une semaine plus tôt contre l’UBB, manifestement toujours pas réglée… Rappel des faits : peu avant la pause au Stadium, les Girondins avaient inscrit un essai par Timu, à la suite d’un coup de pied rasant dans le dos de la défense toulousaine, où Arthur Retière n’était pas arrivé suffisamment tôt depuis son aile opposée pour "compenser" l’absence de son arrière (obligé de rentrer dans la ligne pour défendre), permettant à Ducuing d’offrir un caviar à suivre à son ailier Bielle-Biarrey. Or, à Aimé-Giral, la même action fut suivie des mêmes effets, avec toujours McIntyre pour exploiter au pied l’espace dans le dos de la défense toulousaine, et cette fois Léo Dubois à la conclusion. Et toujours Arthur Retière, malheureusement, dans le rôle du retardataire… "Ce deuxième essai, il est pour moi, assumait après coup avec lucidité l’ancien rochelais. Je dois coulisser plus rapidement pour couvrir et je reste un peu trop longtemps sur mon aile au départ." Un retard au départ que Retière ne put jamais rattraper, qui pèse évidemment de tout son poids au moment du décompte final. Rien d’alarmant et sans grandes conséquences en soi, bien sûr. Reste que dans l’optique des demi-finales, Laurent Thuéry et ses hommes auront probablement tout intérêt à se pencher de très près sur le sujet, histoire d’éviter une nouvelle mésaventure au plus mauvais moment…

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