Top 14 - Jeremy Davidson (Castres) : « Pas de revanche, au contraire : je me sens triste pour Brive »

Par David Bourniquel
  • Jeremy Davidson, manager du Castres olympique.
    Jeremy Davidson, manager du Castres olympique. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Attristé d’avoir précipité Brive en Pro D2, Jeremy Davidson a néanmoins fini le travail pour lequel il est arrivé à Castres en février dernier. Le club est officiellement maintenu en Top 14. Place maintenant à la dernière réception de Perpignan.

Vous étiez venus à Castres pour assurer le maintien, c’est désormais chose faite. Soulagé?
C’est exactement ça. On avait un peu peur d’une forme de décompression, vu que les joueurs savaient avant le match que Perpignan avait gagné. Mais dès que j’ai traversé le portail avec l’équipe, j’ai senti qu’elle était «dedans». Même si on n’a pas eu nos ballons en touche, même si on a encore récolté trois cartons jaunes, l’état d’esprit était bien meilleur que celui de la semaine passée. On a su profiter des doutes de Brive pour les garder sous pression.

Est-ce la victoire du courage ?
On savait que la force de Brive était la défense en touche. Nous, on n’était pas réglés. On ne l’était déjà pas la semaine dernière. On a compensé avec le courage. On s’est battu comme des chiens, même lorsque nous étions à treize. On a jamais été décrochés au score. Pourtant, à la mi-temps, nous avions dix pénalités de sifflées contre nous, les Brivistes trois. Ils nous ont mis une énorme pression.

Brive vous a bien aidé en ne prenant pas les points au pied, aussi…
On se doutait que les Brivistes allaient chercher à gagner avec le bonus offensif, ils en avaient besoin pour espérer encore. Ils sont aussi très forts sur les ballons portés alors c’est normal qu’ils cherchent à obtenir de bonnes touches après pénalité. Je n’ai pas été étonné de les voir appliquer cette option.

Avez-vous senti le groupe porté par ses leaders ?
On a gagné avec l’état d’esprit. Pas avec le volume ou de belles actions. On a fait ce qu’il fallait.

Qu’avez-vous pensé de la performance de Vilimoni Botitu au poste de numéro 10 ?
Il a été bon, ce n’est pas une surprise pour nous, n’oublions pas qu’il joue ouvreur avec les Fidji. Urdapilleta ne s’est pas entraîné jusqu’à mercredi, Ben Botica est parti, Louis Le Brun est blessé, on savait qu’on devrait le faire jouer numéro 10. Il fallait aussi faire jouer des Jiff. On est content de leur implication.

Vous avez été démis de vos fonctions ici à Brive et c’est vous qui les précipitez en Pro D2. Y avait-il un sentiment de revanche ?
Pas du tout de sentiment de revanche. Au contraire, ça me rend triste de voir Brive descendre. J’ai fait monter ce club en Top 14 avec le staff. J’ai recruté la plupart de cet effectif, ça me fait mal de les voir descendre. C’est la loi du sport. Je ne me sens pas heureux ce soir. Je n’aurais pas souhaité propulser Brive en Pro D2. Je ne suis pas comme ça.

La 8e place est-elle toujours un objectif ?
On veut bien finir la saison. Si on peut accrocher la huitième place, on ne s’en privera pas. Quand je suis arrivé, mon but était d’accrocher le maintien. La spirale de résultats était négative et de gros matchs restaient à jouer. C’est désormais chose faite. Maintenant, on se concentre sur une victoire contre Perpignan à la maison et c’est tout. S’il y a une huitième place au bout, ce sera la cerise sur le gâteau.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?