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Challenge Cup - L’heure du grand pardon pour Toulon en finale face à Glasgow

  • Le RCT, fort mal barré pour se qualifier en championnat, a ce vendredi soir l’opportunité de sauver sa saison sur cette seule finale de Challenge Cup.
    Le RCT, fort mal barré pour se qualifier en championnat, a ce vendredi soir l’opportunité de sauver sa saison sur cette seule finale de Challenge Cup. Icon Sport - Icon Sport
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Le RCT, fort mal barré pour se qualifier en championnat, a ce vendredi soir l’opportunité de sauver sa saison sur cette seule finale de Challenge Cup. L’heure du grand pardon a-t-elle sonné ?

On dit souvent du Challenge qu’il est globalement inintéressant jusqu’aux demi-finales et que par nature, les équipes françaises, après avoir néanmoins bravement perçu l’enveloppe des droits télés inhérente à la compétition, le jouent sur une jambe et avec une seule envie : en finir au plus vite. Ces odieux clichés ne correspondent à aucune réalité, à Toulon : depuis 2010, le Rct a ainsi disputé quatre finales de Challenge (2010, 2012, 2020 et 2022) sans toutefois en remporter une seule et a toujours joué le jeu de la "petite coupe d’Europe", puisque c’est ainsi que la nomment ses plus farouches opposants. À ce titre, on dira même sans se tromper que la finale la plus chargée en émotion que disputa le club de la Rade fut celle du printemps 2010, perdue face à Cardiff au Vélodrome (21-28), à une époque où Sonny Bill Williams, Joe van Niekerk, Jonny Wilkinson ou Tana Umaga étaient les stars "non-Jiff" de l’équipe varoise quand Pierre Mignoni, Laurent Emmanuelli et Jeremy Sinzelle – respectivement manager, directeur sportif et trois-quarts centre du Toulon contemporain- en étaient les autres fers de lance, en première ligne ou ailleurs…

De fait, l’appétence de Toulon pour le Challenge n’est pas nouvelle et, après avoir remporté trois Champions Cup d’affilée au faîte des années Boudjellal-Laporte (2013, 2014 et 2015), le club de Bernard Lemaitre se verrait bien, aujourd’hui, garnir une armoire à trophées restée figée depuis l’épopée que l’on sait. Et si une hypothétique médaille d’or ne provoquerait pas un raz-de-marée du côté du Var (on a pu constater, après les deux dernières victoires de Montpellier et Lyon, qu’un succès en Challenge ne soulevait sous nos latitudes qu’un enthousiasme somme toute relatif…), il aurait probablement le mérite de sauver la saison toulonnaise d’une indifférence crasse. Car c’est bien de cela dont il s’agit, n’est-ce pas ? Et à l’heure où les minots du RCT ont une chance sur mille d’arracher une qualification dans leur championnat domestique et se mêler au sprint final du Top 14, un titre serait semble-t-il une façon comme une autre de contenter provisoirement les supporters Varois, partiellement agacés par cette fin de saison disputée sans les stars de l’effectif. Pierre-Henry Broncan, ancien manager de Castres et aujourd’hui coentraîneur des Wallabies, explique en préambule : "Je ne sais pas si ce trophée sauverait ou non la saison toulonnaise. En France, on a déjà beaucoup de mal avec la "grande" coupe d’Europe et là, ce ne sera que la deuxième division européenne… On verra bien…"

Glasgow ? Un XV du Chardon qui ne dit pas son nom...

Ceci étant posé, la mission qui attend vendredi soir les Toulonnais à l’Aviva Stadium est loin d’être anecdotique. Face à elle, la bande à Mignoni et Azema retrouvera ainsi l’une des meilleures équipes du United Rugby Championship, à savoir les Glasgow Warriors. À ce sujet, Broncan, qui s’envolera d’ici quelques jours pour l’Australie afin d’y débuter sa mission auprès d’Eddie Jones, poursuit : "Glasgow, c’est la majorité de l’équipe d’Écosse, une formation jouant toute l’année sur terrain synthétique (le Scotstoun Stadium) et plaçant énormément de vitesse dans tout ce qu’elle entreprend. En clair, le jeu des Warriors ressemble beaucoup à ce que propose le XV du Chardon dans le Tournoi, avec beaucoup de prises d’initiatives et de passages par le sol. Avec Richie Gray et Scott Cummings (les deuxième ligne), ils sont aussi très bons en touche quand le numéro 8 Jack Dempsey reste leur point d’ancrage, le mec perforant de l’équipe." Ici, la clé du match réside donc en la capacité du paquet d’avants toulonnais, une tonne de barbaque ou presque, à broyer (ou pas) des Écossais par nature plus portés sur l’évitement que le combat collectif. "Au fur et à mesure de la rencontre, enchaîne Pierre-Henry Broncan, le paquet d’avants toulonnais peut à mon sens poser de sérieux problèmes aux Écossais, dont le banc est bien moins étoffé que celui du RCT. Pour moi, la mêlée varoise est d’ailleurs l’une des meilleures mêlées du Top 14, si ce n’est la meilleure".

À Dublin, les Toulonnais pourront enfin compter sur une indéniable fraîcheur physique au moment d’affronter cette quasi sélection nationale : après avoir ménagé pour les raisons que l’on sait toutes ses stars lors du dernier match du RCT au Havre, contre le Racing (43-7), le staff varois sait ainsi qu’il pourra ce soir s’appuyer sur quinze joueurs premium à priori au sommet de leur forme. "Et chaque fois que ce fut le cas cette saison, conclut Broncan, le RCT a toujours réalisé de très grosses performances". Dans ce cas…

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Les commentaires (1)
barathym Il y a 11 mois Le 19/05/2023 à 10:45

2 ieme division ... tellement en dessous que les clubs français n arrivent pas en quart . Et au regard des clubs celtes ou britanniques pendant 2 ans ils sont dans la grande et hop , ils atterissent dans la fameuse petite et pas interessante . Bullshit ... tout cela pour des droit tv ... il suffit de voir le traitement justement des chaines française , grosse pub pour la finale de la revanche samedi entre la rochelle et le Leinster ( en passant on des plus beau match de ses dernières années l annee derniere à Marseille ) mais Toulon ;;; ON en parle pas .... par contre s il la remporte ... ca ves êtres les sirènes, et des pilou pilou à gogo de partout .A LLEZ TOULON ...