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Champions Cup - La fièvre du samedi soir à La Rochelle

Par Romain ASSELIN
  • Les Rochelais s’étaient déplacés en masse pour attendre leur héros sur le Vieux-Port. Ils seront encore nombreux samedi pour vivre le match sur écrans géants.
    Les Rochelais s’étaient déplacés en masse pour attendre leur héros sur le Vieux-Port. Ils seront encore nombreux samedi pour vivre le match sur écrans géants. Midi Olympique - Yanis Guillou
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Au moins 20 000 supporters, sans doute bien davantage, sont attendus sur le Vieux-Port de La Rochelle où deux écrans géants retransmettront la finale. L’ambiance s’annonce grandiose, comme partout dans la région.

Beaucoup, au début du mois, ont tout essayé pour en être, à l’Aviva Stadium de Dublin. Avant, pour la plupart, d’être refroidis par le coût faramineux du déplacement, les difficultés d’hébergement sur place ou encore les contraintes liées au trajet aller-retour pouvant virer au périple, c’est selon. Il n’en fallait pas davantage, quelques jours après l’historique transhumance jaune et noire au Matmut-Atlantique de Bordeaux et une demie de rêve (47-28), pour transformer la frustration en colère à l’annonce initiale d’absence d’écran géant à La Rochelle pour retransmettre la finale, contrairement à Loix (Île de Ré) ou Fouras. Acculée en mêlée, la ville a finalement revu sa copie.

Si la préfecture a dit non jusqu’au bout à une "fan zone", deux écrans géants de 65 m² - « parmi les plus grands que l’on puisse trouver », image le maire Jean-François Fountaine - sont installés quai du Carénage pour irradier tout le Vieux-Port. Où badauds du touristique pont de l’Ascension se mêleront sans doute samedi aux grosses caisses des Bagnards et aux milliers de supporters maritimes attendus. Certaines sources évoquent, a minima, 20 000 personnes. Voire 30 000. D’autres, bien plus encore. Sans compter les fidèles massés dans les bars alentours. À La Rochelle, mais aussi en périphérie et même bien au-delà.

« On va jouer pour eux »

C’est toute une région qui attrape encore cette semaine la fameuse "fièvre SR", dont le pic promet une montée en température possiblement sans précédent, à l’heure du choc. « La frustration de ne pas être à Dublin est passée, ça va aussi être une folie en ville, on va mettre le feu », promet un suiveur invétéré du club à la caravelle qui, lui, a encore vécu une triomphale haie d’honneur, jeudi, au départ de l’aéroport de La Rochelle-Île de Ré. « On est tous au courant des choses qui sont mises en place ici, glissait dès le début de semaine un Ronan O’Gara sensible à pareille ferveur. Je ne saurai pas dire combien il y a de drapeaux tous les cent mètres. Il y en a partout. Pas juste à La Rochelle, même à 100 ou 200 kilomètres. La Rochelle est devenue une province, vous dites ? Oui, c’est comme Munster (sourire) […] C’est important pour nous d’avoir ce soutien. Ce n’est pas possible pour beaucoup de supporters d’être là (au stade, N.D.L.R.) mais on va jouer pour eux.  Pour mieux les retrouver, au beau milieu de la nuit, à la descente de l’avion, puis quelques heures plus tard sur un Vieux-Port en fusion ? Tout un peuple ne rêve que de ça, un an après une communion dont les images ont fait le tour du Vieux… Continent !

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