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Champions Cup - Le Ultan Dillane nouveau est de retour

Par Vincent BISSONNET
  • Cette finale face au Leinster aura un goût spécial pour le néo-Rochelais Ultan Dillane. Photo Icon Sport
    Cette finale face au Leinster aura un goût spécial pour le néo-Rochelais Ultan Dillane. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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Reconnu comme un deuxième ligne de valeur du côté de Dublin, Ultan Dillane va revenir en Irlande dans la peau d’un flanker, dix mois après son départ. Probable remplaçant, Le Franco-Ivoirien d’origine pourrait tout de même avoir un rôle déterminant sur les débats.

Pour Ultan Dillane plus que pour tout autre Rochelais, peut-être, l’arrivée à l’Aviva Stadium ce samedi déclenchera un déferlement d’émotions et d’images. Car le « Franco-Irlando-Ivoirien » va disputer sa première finale de Champions Cup, lui qui n’avait même pas connu la frénésie de ses phases finales ; car il va revenir dans une enceinte dont il a foulé la pelouse à dix reprises avec le XV du Trèfle (pour neuf succès et un revers face… à la France) ; et car il va croiser le fer avec le club rival de son enfance, le Leinster, et un tas de vieilles connaissances.

Les supporters irlandais et dublinois vont, eux, découvrir une nouvelle version de Ultan Dillane (29 ans, 19 sélections). Depuis son départ de l’île d’Emeraude, l’été dernier, le deuxième ligne du Connacht a évolué pour devenir un troisième ligne de La Rochelle. Une double transformation majeure pour le Parisien de naissance, élevé au Munster, révélé à Galway : « Jusqu’à présent, j’avais toujours joué 4 ou 5, souligne-t-il. Il m’était arrivé de passer troisième ligne sur une fin de match mais je n’y avais jamais été aligné. » En lui, Ronan O’Gara avait vu un spécimen d’avant hybride, si précieux au sein d’un effectif : « Avant de signer à La Rochelle, j’avais été prévenu que je jouerai troisième ligne selon les besoins, raconte l’ancien centre, ailier et numéro 8, débarqué dans le comté de Kerry à 7 ans. Il fallait que je m’assure d’en être capable. J’ai donc fait très attention à ma nutrition. Je ne voulais pas débarquer en étant trop lourd. » La transition l’incite à sourire : « Du coup, j’étais trop léger à mon arrivée. Et comme Will (Skelton) a été suspendu et Thomas (Lavault) blessé, j’ai été sollicité en deuxième ligne. J’ai repris du poids trop vite, ça ne m’a pas aidé.» 

Fan de David Wallace

Le souvenir du baptême, à Bayonne, en octobre, appartient heureusement au passé : « Les premières sensations ? Ouah, ça piquait. Je me sentais bien mais mon corps pas du tout (rire). J’étais occis, j’avais des crampes… Jouer en troisième ligne, ça demande plus de courses, de vitesse. Ça a choqué mon corps et je n’étais pas content de mes performances sur plusieurs matchs. Ça s’est arrangé, depuis. Il faut dire qu’avec les gars qu’il y a ici, tout est plus simple. C’est un très bon environnement pour tester une nouvelle position. » Ronan O’Gara esquisse la même courbe : « Il avait commencé assez lentement, ce qui est normal en un sens, mais il monte en puissance, note le manager. Il est très performant, très à l’aise dans le groupe, très « fit ». J’avais les certitudes en le recrutant que c’était un bon joueur, capable de faire le boulot aux deux postes. » Précieux dans l’alignement et les tâches obscures, Ultan Dillane s’est imposé comme un maillon clé de la troisième ligne.

Un flanker est né cette saison. L’ironie de l’histoire l’amène à marcher dans les pas de son modèle de jeunesse : « J’ai eu la chance d’évoluer aux côtés de Donnacha (Ryan, son actuel entraîneur des avants, N.D.L.R.) et il y avait aussi Paul O’Connnell et Donnacha O’Callaghan qui étaient très performants à l’époque. C’étaient les trois deuxième ligne dont j’étais fan. Mais avant ça, le joueur qui m’a le plus inspiré, quand j’ai commencé à suivre le rugby, était David Wallace (mythique troisième ligne du Munster). C’était celui qui m’impressionnait le plus. » Ultan Dillane a franchi le pas et élargi sa panoplie de joueur : « Je commence à apprécier, affirme-t-il. J’aime cette liberté de courir. Les collisions me manquent mais il y a plein de choses très intéressantes à ce poste. » Où il s’illustre dans l’ombre de ses homologues : « Il y a tellement de joueurs qui portent bien le ballon que c’est logique que je n’ai qu’une ou deux opportunités par match. Je ne vais pas m’en plaindre. Quand c’est Uini, Greg ou Will qui chargent, que veux-tu dire ? »

S’il devrait débuter sur le banc cette finale, sa polyvalence et sa science du jeu pourraient avoir un impact déterminant dans les instants clés de la partie. Sa connaissance du rugby dublinois pourrait être un autre atout potentiellement précieux. "S’il a deux ou trois conseils à donner, on les prendra volontiers", sourit Pierre Bourgarit. Qui connaît bien châtie bien.

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