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Pro D2 - Entre Oyonnax et Vannes, deux équipes qui s'opposent pour entrevoir un nouvel horizon

Par Jean-Pierre Dunand
  • Joe Ravouvou et les Oyonnaxiens partent favoris de cette demi-finale à domicile face à Vannes. En saison régulière, les Haut-Bugistes l'avaient emporté 56-7 face à une équipe bretonne remaniée.
    Joe Ravouvou et les Oyonnaxiens partent favoris de cette demi-finale à domicile face à Vannes. En saison régulière, les Haut-Bugistes l'avaient emporté 56-7 face à une équipe bretonne remaniée. Jean-François Basset
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Le Top 14 constitue l’horizon des Oyonnaxiens et des Vannetais opposés dans un duel qui peut faire basculer leur avenir.

S’il fallait donner un nom à ce cap qu’Oyonnax et Vannes ambitionnent de franchir, ce samedi sur le synthétique d’un stade Charles-Mathon qui affichera complet, ce pourrait être celui des "bonnes espérances" tant cette demi-finale porte en elle les attentes partagées des deux clubs. Haut-Bugistes et Bretons rêvent d’un autre rendez-vous, une semaine plus tard, à Toulouse pour tenter de s’ouvrir les portes du Top 14, pour un retour en ce qui concerne les Oyonnaxiens, pour une grande première pour les pensionnaires de La Rabine. Mais ces espoirs, forcément légitimes au vu des parcours respectifs des deux clubs, ne constituent pas leur unique tronc commun. Les craintes se partagent, elles aussi, à l’approche de ce match couperet.

Comment ignorer celles que peuvent nourrir dans le camp aindinois les souvenirs des trois dernières éditions du championnat, stoppées à ce même stade des demi-finales, à domicile face à Bayonne en 2019, à Perpignan en 2021 et à Bayonne il y a un an. Les Morbihanais ont, quant à eux, mis une saison à se remettre du traumatisme laissé par la défaite concédée en demi-finale, sur leur pelouse, face à Biarritz en 2021 (33-34)… suite à l’essai inscrit à la sirène par un certain Gavin Starck désormais présent dans les rangs oyonnaxiens.

Tout cela appartient au passé. Seules comptent aux yeux des deux camps les perspectives d’avenir que recèle en lui le rendez-vous de ce samedi. "Être en phase finale c’était notre place", assurait le manager breton, Jean-Noël Spitzer, au soir de la performance réalisée par son groupe pour aller chercher un ticket en demi-finale sur la pelouse de Nevers. Cette légitimité, personne ne songerait la contester à l’équipe qui depuis la 7e journée de championnat a fait la course en tête, mais son manager Joe El Abd insiste néanmoins : "Ce moment nous l’attendons depuis le début de la saison. Avec Vannes, nous nous connaissons très bien, c’est une équipe solide, complète… qui va certainement nous poser des problèmes. Dans cette demi-finale, les deux équipes ont tellement à gagner."

Une question de pression

Pour aborder ce duel, Oyonnax aura l’avantage du terrain, mais devra aussi assumer le poids de l’étiquette de favori que lui ont volontiers abandonné les Bretons. Se pose ainsi la question de la répartition de la pression. On conviendra volontiers qu’elle pourrait davantage peser sur les épaules des "Oyomen" qui ne s’échappent pas, à l’image de leur capitaine Tommy Raynaud : "On veut faire de nous les favoris, mais à ce moment de la saison tout cela devient relatif. Tout est remis à zéro. Tout ce que l’on peut retenir est qu’en trente matchs notre groupe a acquis de la confiance. À Nevers, Vannes a réalisé le match parfait. De notre côté, en étant assuré très tôt de notre qualification, nous avons eu le temps de préparer cette demi-finale. Nous savons sur quoi nous appuyer." Le deuxième ligne Phœnix Battye ne parle pas plus de pression : "En début de saison, nous avions fixé un objectif à atteindre. Le jour J approche. Il y a de l’excitation mais nous sommes tous concentrés sur une seule chose : faire le job."

Zen attitude

Depuis le début de la saison Joe El Abd s’est employé à transformer une consigne en réflexe : "Être zen, rester froid, garder la maîtrise." C’est peut-être l’une des clés de la réussite de son groupe et il est évident que les enjeux de la demi-finale ne viendront pas troubler soin discours. "Au bout de ce match, il y a une place en finale, mais on ne va pas se laisser manger par la pression. Nous allons travailler pour la rendre positive. Attendu depuis des mois, un tel match va générer des émotions des deux côtés. Il ne faut pas rentrer sur la pelouse en étant surchargé par ce contexte. L’expérience acquise lors des dernières saisons doit nous servir. Nous avons appris de nos échecs. Nous avons évolué, ajouté des choses, intégré des joueurs. Nous savons ce que nous voulons faire mais aussi que pour y parvenir le meilleur moyen est de conserver notre maîtrise. C’est ce que nous travaillons à l’entraînement depuis longtemps, pour que sur le terrain notre unique adversaire soit l’équipe qui est en face de nous, pour que nous soyons capables à un moment donné de prendre la bonne décision, pour êtres forts sur nos temps forts, pour le rester sur nos temps faibles."

Le cap des bonnes espérances se profile. Pour tenter de le franchir Oyonnax l’aborde vent en poupe, dans l’élan d’une saison exemplaire, Vannes en surfant sur la vague du succès rapporté de Nevers.

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