Pro D2 - Vannes n’a rien à perdre

Qui d’Oyonnax qui a "martyrisé" le championnat ou de Vannes qui en a été un acteur crédible tiendra son ticket pour la finale de ce championnat de Pro D2 ? Bien malin celui capable de donner la réponse. Car de chaque côté les deux prétendants ont des arguments à faire valoir. Dixième après 19 journées, le 6 février dernier, puis même onzième le 20 du même mois, le RC Vannes n’a eu de cesse de remonter au classement jusqu’à envisager sérieusement disputer chez lui ce premier match de phase finale. Une "remontada" pleine de symboles.

Le fait d’évoluer devant son public présente bien évidemment certains avantages. Mais comme l’a prouvé Vannes à Nevers, ce n’est pas forcément non plus un handicap. Libérée d’une forme de pression de résultat, l’équipe à l’extérieur peut se prévaloir d’une certaine liberté d’action, d’entreprise et d’initiative. Le RC Vannes, dans ce domaine, a prouvé la force de ce constat. Sur la phase retour, les Bretons se sont imposés trois fois hors de leurs bases pour quatre défaites. Il y a la matière à réflexion. Un bilan qui autorise toutes les ambitions, même sur le sol de celui qui a écrasé de sa superbe une compétition qu’il a survolée.

Les compteurs remis à zéro

Il faut comprendre que la phase finale n’a plus qu’un lointain rapport avec la compétition propre. En championnat, tout se prête à se "refaire la cerise". Pas en phase finale avec les matchs couperets. C’est tout l’intérêt de la chose, même si celle-ci se prête davantage à la spéculation dans la gestion de l’effectif. Dans le contexte présent, les Vannetais n’ont rien à perdre… et tout à gagner (?). Oui, car le boulevard d’une finale leur serait ouvert. Et qu’importe qui sera alors en face d’eux. Le collectif vannetais se disait confiant avant d’aller défier Nevers au Pré-Fleuri qui n’a jamais autant mérité son joli nom. Il persiste et signe pour cet autre déplacement dans l’Ain. Même si les joueurs ont conscience que la tâche sera tout autre...