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Pro D2 - Grenoble, une finale après la galère

Par Julien VEYRE
  • La joie des grenoblois.
    La joie des grenoblois. Icon Sport - Icon Sport
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Les Isérois se servent de leur experience difficile de la saison passée pour nourrir la réussite de cet exercice. Et s’invitent en finale, face à oyonnax.

Et un billet composté pour la finale ! Derrière les sourires et le bonheur affichés des Grenoblois face à leurs supporters présents en masse dans les travées du stade des Alpes samedi, se nichent des sentiments très puissants. Car si les Isérois se sont offerts devant les Landais la victoire (36-27) en demi-finale, ils savent surtout comment ils se sont forgés, quel parcours semé d’embûches ils ont du suivre pour obtenir le droit de défier l’ogre oyonnaxien en finale. Oyo, c’est un peu la force tranquille de la division quand Grenoble est la formation qui s’est avant tout construite dans le dur. En filigrane de ce championnat, les Isérois ont souvent rappelé à quel point la saison passée les a forgé. Un peu à l’image de ce qu’avaient vécu les Montois entre 2020 et 2022 d’ailleurs. Les Landais avaient vécu une saison difficile, se classant 11e du classement avant de vivre un étincelant exercice la saison passée, stoppé aux portes du Top 14. Leur galère, les Grenoblois l’ont vécue la saison passée. Obligés de regarder très longtemps dans le rétroviseur, pour assurer un maintien qui mis du temps à se dessiner. Ils avaient bouclé leur saison à la 12e place et s’étaient promis de revenir plus forts. "Cela nous a forgé", glisse le capitaine Steeve Blanc-Mappaz. Et conduit aussi à une prise de conscience et de responsabilités de chacun. Cela s’est matérialisé lors du stage d’avant-saison. Des mots, qui devaient vite se transformer en actes. Ce qui a été fait. "Il a fallu mettre un coup de pied dans la ruche cet été, reprend le troisième ligne. Avec cette belle génération qui est montée et les mecs d’expérience, nous nous sommes dits des choses au stage à Val d’Isère. L’énergie y était mais il y avait des choses qui n’allaient pas. Il fallait recentrer cela. Nous avions un groupe très jeune, le recrutement a été bon avec des mecs d’expérience. Chacun est rentré dans son rôle, a amené son expérience. Et nous nous sommes tous pris au jeu. C’est ce qui fait que l’histoire est belle."

Une montée en puissance

Ce FCG a franchi pas à pas les étapes. "Sur le début de saison, nous n’étions pas satisfaits sur notre liant offensif, rappelle le manager Fabien Gengenbacher. Ce qui nous a alors fait gagner des matchs, c’est notre conquête, notre défense et la capacité à être pragmatiques et à saisir les opportunités." À mi-saison, les Grenoblois ont mis en place des changements dans leur système offensif, pour se trouver plus facilement. "Cela a débloqué les joueurs sur le terrain. Ensuite, il y a eu de la confiance, l’enchaînement des victoires." Puis il y a eu ce bloc de onze matchs qu’il a fallu gérer. Mais qui a finalement permis aux Grenoblois de se challenger et de se lancer vers la phase finale.

Et pour s’inviter en finale, il fallait écarter l’adversaire landais. Comme souvent, cette rencontre n’a pas été un long fleuve tranquille pour les Isérois. Les Montois démarrent au quart de tour avec un doublé de Naituvi. Mené 0-12, le FCG ne lâche pas. Car cette équipe a confiance en ce qu’elle entreprend. "Cela a été un véritable combat de boxe, illustre Fabien Gengenbacher. Nous avons pris deux uppercuts en début de match et nous ne nous sommes pas effondrés." Solides mentalement, les Isérois se lancent ensuite dans ce duel d’attaques piquantes (5 essais à 4 au final !). Comme à Montauban (menés 20-7 pour s’imposer 33-34) et Aurillac (menés 14-3 pour une victoire 16-20), ils renversent leurs adversaires. Grâce à leur puissance sur les essais de Goginava (40e+3) et Orioli (56e), leur opportunisme sur l’essai de Farnoux (45e) après une claquette de Qadiri suite à un service au pied de Fortunel. Et enfin leur talent individuel combiné à l’opiniâtreté pour les réalisations de Qadiri (33e) et Fusier (69e). Un succès décroché pour continuer l’aventure. "Cela valide le travail de deux saisons et spécifiquement de celle-ci, apprécie Fabien Gengenbacher. Nous ne nous sommes rien épargnés. Cela nous a resserré, nous a lié. Et nous avons l’opportunité – au bout de 80 minutes – de nous lier pour la vie avec un titre de champion de France. Nous jouons une équipe qui a marché sur le championnat. Dans une autre formule, ils seraient déjà champions." Grenoble aura un match pour déjouer les pronostics. Ranger la galère au rang des souvenirs, pour garnir l’armoire à trophée.

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