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Pro D2 - Vannes : le plafond de verre

Par Jean-Pierre DUNAND
  • Jean-Noël Spitzer (Vannes).
    Jean-Noël Spitzer (Vannes). Icon Sport
Publié le
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Face à Oyonnax, le club Breton a perdu sa troisième demi-finale.

Au coup de sifflet final, les Vannetais se sont regroupés en cercle sur la pelouse du stade Mathon pour "se dire des choses" selon la formule consacrée, pour aussi tenter d’évacuer un peu de la déception laissée par ce rêve envolé, si près du but. "Il y a des petits détails qui font basculer un match. La victoire s’est jouée à rien. Nous pouvons être fiers de nous être donné les moyens d’avoir cette balle de match en fin de rencontre, fiers, mais tristes", assure leur capitaine, Joseph Edwards en rendant hommage à son équipe : "Il ne faut pas oublier qu’il y a quatre mois nous étions dans la deuxième moitié du classement. Nous avons réalisé une superbe remontée, gagné le droit de jouer cette demi-finale. Nous aurions bien sûr voulu aller plus loin, mais je le répète, je suis fier de notre équipe, de notre fin de saison et de la performance que nous venons de réaliser à Oyonnax." Son entraîneur, Jean-Noël Spitzer, n’a pas tout à fait le même discours : "Je ne peux pas dire que je suis fier. Nous avions envie de la victoire et avant toute chose je suis déçu."

Questionnements sur l’avenir

Et dans le camp vannetais la déception semble rimer avec quelques interrogations. La première évoquée par l’entraîneur vannetais porte sur certaines décisions arbitrales : " J’ai le sentiment que Vannes a manqué de considération. Dans le courant de la semaine, j’ai eu un mauvais ressenti après la visioconférence que nous avons eu avec le corps arbitral. J’en ai informé mon staff. Aujourd’hui j’ai le sentiment que ce manque de considération s’est traduit durant le match. Edwards marque sous les poteaux d’Oyonnax un essai qui nous est refusé. L’arbitre central laisse le soin à l’arbitre vidéo de décider."

Mais les interrogations du technicien breton portent aussi sur les perspectives d’avenir qui s’offrent à son club qui semble se retrouver, après un troisième échec en demi-finale, après ceux connus contre Brive et Biarritz, face à "un plafond de verre". "Pour arriver en demi-finale, il nous a fallu beaucoup de travail, sans droit à l’erreur. Depuis trois mois les joueurs se sont pris en mains. Il nous a peut-être manqué un peu de fraîcheur."

Le constat ne s’inscrit pas dans le seul cadre de cette fin de saison qui a demandé beaucoup d’investissement et d’énergie aux Bretons, il porte aussi en lui quelques questionnements sur l’avenir "en l’état il sera difficile pour le sportif de faire plus qu’il a fait". Jean-Noël Spitzer pense déjà à demain : "Il y a de fortes inquiétudes. Nous terminons la saison avec des joueurs usés. Nous allons reprendre notre préparation plus tard… cela peut devenir compliqué." Le camp vannetais a encore en mémoire les difficultés rencontrées pour repartir du bon pied après sa défaite dans une autre demi-finale, il y a deux ans, face à Biarritz. Son entraîneur poursuit : "Nous n’avons pas de mécène, pas de gros sponsors pour construire notre budget. En début de championnat une équipe comme Oyonnax sait qu’elle jouera le haut de tableau. Nous n’avons pas cette aptitude à être dans le top 6. Nous pouvons prétendre au top 8."

Vannes a pourtant fait beaucoup mieux cette saison.

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