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Reportage : cette fois, les Rochelais peuvent (vraiment) profiter

Par Romain ASSELIN
  • De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective.
    De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective. Icon Sport - Thibaut Bossenie
  • De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective.
    De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective. Icon Sport - Thibaut Bossenie
  • De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective.
    De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective. Icon Sport - Thibaut Bossenie
  • De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective.
    De dimanche à mardi, les Rochelais ont profité de leur deuxième sacre en Champions Cup, en faisant voyager le trophée dans pas mal d’endroits à La Rochelle. Depuis ce jeudi, la reprise du rugby est effective. Icon Sport - Thibaut Bossenie
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D’ores et déjà qualifié pour le dernier carré du Top 14 avant même cette ultime journée de phase régulière et la réception du Stade français à Deflandre, le double champion d’Europe en titre savoure comme il se doit, cette semaine, cette deuxième étoile. Non sans rester concentré sur l’objectif doublé.

Nul doute que la reprise a dû "piquer" pour nombre d’entre eux, pour ne pas dire tous, jeudi matin. S’ils ont levé (un peu) le pied la veille du retour à l’entraînement, exténués par trois précédents jours et quatre sessions nocturnes de festivités totales ou presque, les soldats rochelais n’ont pas lésiné sur les moyens pour célébrer la confirmation de leur mainmise sur la Champions Cup. Autant vous dire qu’il fallait s’accrocher pour avaler un programme d’enfer, dont la quasi nuit blanche au retour de Dublin puis la grande parade dominicale sur le Vieux-Port n’ont fait office que d’amuse-bouche. Il n’y a qu’à jeter un œil sur les réseaux sociaux, arrosés de publications depuis dimanche soir, pour s’en convaincre. Sacrés festins. Eux, aussi, arrosés.

Antoine Hastoy, ouvreur de La Rochelle
Antoine Hastoy, ouvreur de La Rochelle Icon Sport - Thibaut Bossenie

Une tournée des bars (Les enfants du rock, la Terrasse, etc.), une autre des restaurants privatisés (L’Octopus, La Yole de Chris, La Plage), une réception à Deflandre en présence des familles et salariés du club ou encore une nuit en discothèque (L’Oxford)… La coupe ou plutôt les deux coupes ont bien navigué après le bain de foule au milieu des quelque 50 000 supporters massés au lendemain de la finale entre la gare et la Grosse Horloge. Quand les joueurs, eux, dans le même temps, n’ont fait que renforcer encore un peu plus une cohésion de groupe déjà à son paroxysme. Et dont certains profitent des ultimes moments avant de voguer vers d’autres horizons. Tel un Rémi Bourdeau filmé en train d’entonner, accent basque et main sur le cœur, la Peña Baiona qui le fera bientôt frémir à chaque match à domicile de l’Aviron, son club de demain.

Les talonneurs inspirés

Si le "Il est vivant !" lancé par Raymond Rhule à un Tawera Kerr-Barlow pas des plus frais dans la rue vaut le détour, si l’éphémère reconversion de Jules Favre en community manager fait son petit effet, si le tandem Dulin-Thomas reprenant "La Goffa Lolita" sur une piste cyclable de l’île de Ré mérite une mention spéciale, le jury du Festival de Cannes aurait sans doute décerné les palmes à Quentin Lespiaucq-Brettes et Pierre Bourgarit.

Brice Dulin, arrière de La Rochelle
Brice Dulin, arrière de La Rochelle Photo DR

Les deux talonneurs ont bien amusé la galerie. Le premier, après son "chalala" géant lancé sur le Vieux-Port dimanche, faisant notamment admirer ses talents de danseur, plage de la Concurrence, avant de pousser la chansonnette façon Christophe Maé, avec un trophée comme guitare. Le second, affectueusement qualifié de "clown" par son manager Ronan O’Gara une semaine plus tôt, posant fièrement en tenue du chef cuisinier Christopher Coutanceau, lui aussi… rochelais double étoilé !

Pierre Bourgarit, talonneur de La Rochelle
Pierre Bourgarit, talonneur de La Rochelle Photo DR

Chef "Bourga" rebaptisé "Coutan-sceau de rosé" par un Pierre Popelin pas le dernier à festoyer avant, peut-être, de faire sa toute dernière apparition en jaune et noir, ce dimanche, à Deflandre. Au cours d’une partie finalement pour du beurre côté maritime.

Pierre Bourgarit capté par Pierre Popelin
Pierre Bourgarit capté par Pierre Popelin Photo DR

À la grande différence de la saison passée, le Stade rochelais a le luxe de pouvoir en profiter, de ces moments marquants dans une carrière et l’histoire d’un club. Ou peut-être conviendrait-il mieux de dire s’est offert le luxe ? Sept points de retard sur Paris, deuxième au classement du Top 14, au soir de la 17e journée ; huit unités d’avance sur le club parisien, désormais troisième, avant cette 26e et dernière journée de la phase régulière qui verra s’affronter dimanche soir les deux Stades. Grâce à une série canon de sept victoires de rang en championnat, voilà donc La Rochelle déjà assurée d’être en demie sans avoir à s’employer. Là, où, il y a un an, le tout frais champion d’Europe avait dû écourter les intenses festivités, contraints de vite basculer pour tenter d’aller décrocher, à Lyon, une place en phases finales de leur championnat domestique. Mission certes accomplie mais bien trop énergivore pour rendre crédible la course au doublé, stoppée dès la case barrages, à Toulouse.

Dimanche de fête à Deflandre, Sazy honoré

Ce périlleux équilibre à trouver entre célébrations et retour aux affaires, la bande à Jonathan Danty peut donc s’en affranchir davantage cette fois. Quand bien même le centre international avait anticipé, début avril, la perspective d’une victoire finale en Coupe des Champions : "C’est délicat de basculer. On a appris de la saison dernière. Si l’on gagne, peut-être que nous ferons un peu moins la fête (sourire), qu’on essaiera de se reconcentrer si nous voulons aller chercher quelque chose qui serait énorme." Il n’imaginait alors pas que la dynamique naissante assouplirait grandement le calendrier entre la deuxième étoile et le dernier carré du Top 14.

Raymond Rhule et Uini Atonio
Raymond Rhule et Uini Atonio Icon Sport - Thibaut Bossenie

S’est-il lâché pour autant ? Rien n’est moins sûr, au regard de sa relative sobriété à la sortie de l’aéroport où 2 000 supporters charentais attendaient au beau milieu de la nuit le retour des champions à la maison, quelques heures après le couronnement. "Très heureux de ramener encore ce trophée à La Rochelle. Malgré tout, la saison n’est pas finie, on pense déjà à la suite du championnat", concluait Danty. Et au Brennus, pour le doublé. Tout le peuple jaune et noir n’a aussi que ça à la bouche.

Antoine Hastoy et Brice Dulin
Antoine Hastoy et Brice Dulin Photo DR

Après trois jours à préparer la réception des Soldats roses parisiens, avec une équipe largement remaniée, les Rochelais vont de nouveau savourer l’ivresse de la gloire dimanche soir. La communion avec les supporters s’annonce sans commune mesure à l’échelle de Deflandre, où le trophée arraché une semaine plutôt au Leinster, fera une escale aussi remarquée que prisée. Hasard du calendrier, en sus, ce dernier match à domicile de la saison coïncide non seulement avec le quatre-vingtième guichets fermés consécutif en Top 14 mais aussi la der, chez lui, de l’emblématique shérif Romain Sazy, Rochelais le plus capé de l’ère professionnelle (339 matchs, 253 titularisations). Des larmes vont couler, à coup sûr, au cours d’une cérémonie également marquée par l’homme rendu aux joueurs sur le départ. À savoir Bourdeau (Bayonne), Popelin (Castres), Le Bail (Vannes), Aouf (Montauban), Lagrange (Mont-de-Marsan), Pierre Boudehent (Paris) et autres Hatherell (Leicester), Glynn (Béziers) et Alonso Munoz (Vannes). Non, la fête n’est pas encore tout à fait finie. Et elle pourrait même reprendre de plus belle, à la mi-juin.

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