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Top 14 - On efface tout et on (re)commence, vraiment pour Lyon

Par Nicolas ZANARDI
  • Baptiste Couilloud et les Lyonnais devront prouver qu’ils savent faire la part des choses pour se concentrer sur le sportif…
    Baptiste Couilloud et les Lyonnais devront prouver qu’ils savent faire la part des choses pour se concentrer sur le sportif… Icon Sport - Icon Sport
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Lyon après s’être offert une nouvelle crise de nerfs la semaine précédant l’invraisemblable match nul décroché à Paris (31-31), les Lyonnais jurent s’être remis en cause, à commencer par leur manager. À eux désormais d’honorer leur rendez-vous avec leur destin…

Mine de rien, ils n’en sont plus très loin. Incapables de se qualifier en Top 14 depuis 2019, les Lyonnais se voient offrir lors de cette dernière journée une occasion en or d’atteindre les objectifs posés par le président Yann Roubert, à savoir une participation aux quarts de finale. Et si les Lyonnais peuvent tout à fait se qualifier sans forcément l’emporter contre Bayonne (un match nul ou un bonus défensif, en cas de victoire non bonifiée des Basques, pourraient suffire), inutile de s’embarrasser de calculs : c’est bien une victoire et rien d’autre que les joueurs du Lou devront viser dimanche soir, d’autant qu’en cas de défaites conjuguées du Stade français, du Racing ou de l’UBB (il faudrait, pour être précis, que deux de ces trois équipes perdent) sur les pelouses de La Rochelle, Clermont et Toulon, les Lyonnais pourraient même en profiter pour disputer leur barrage à domicile. Ce qui serait évidemment la cerise sur le gâteau, après avoir frôlé l’abîme à la mi-temps de leur dernier déplacement à Paris (0-28) finalement conclu sur un match nul 31 partout.

Abcès percés

Le hic ? Il est que si le contexte pourrait s’avérer suffisamment épineux comme cela d’un point de vue sportif, avec la perspective d’affronter des Basques sans pression et portés par un Lopez en état de grâce, le club rhodanien se trouve aussi perturbé par des à-côtés sportifs, avec cette fronde des joueurs après la réception de Perpignan qui fit beaucoup de bruit pour finalement pas grand-chose. De quoi inciter Xavier Garbajosa à percer l’abcès en début de semaine dans les colonnes du Dauphiné Libéré, le manager lyonnais assurant retirer en priorité le positif de la situation. "Cela a au moins montré que ce groupe est vivant et veut chercher des solutions, parfois dans la défiance, parfois dans l’incompréhension. Mais je préfère ça que d’avoir des mollusques en face de moi. […] Mon objectif est celui des dirigeants, des joueurs, de tout un club. Le Lou mérite d’être dans les six. Cassons ce plafond de verre de la qualification. Les saisons ne sont pas toutes limpides. Être tous copains, ça n’existe pas. Il y a des prises de becs, des désaccords, des embrouilles avec le manager… Et si je dois me mettre en danger pour que cette équipe devienne meilleure, je le ferai."

Garbajosa : "Je sais que je dois leur donner de l’amour"

Une position aussi instable que courageuse, qui n’empêche toutefois pas une inévitable remise en question. "Ce serait trop facile de dire que c’est à eux de se bouger et pas moi, admettait Garbajosa. Je me suis éduqué et élevé au gré des bons moments comme des mauvais. […] Mais cette construction ne doit pas tirer plus vers le bas que vers le haut. Il faut que je devienne meilleur, que je m’enrichisse, tout comme mes joueurs. Bien sûr que l’exigence sera toujours de mise parce qu’on ambitionne de gagner un titre. Mais je sais que je ne dois pas camper sur mes positions, cela ne sert à rien d’arriver à un bras de fer qui n’a pas lieu d’être. […] Je sais que je dois leur donner de l’amour, chose qui n’est pas simple parce que je n’ai pas été éduqué comme ça. Parfois, on peut être maladroit dans les paroles avec ce sport de combat. Je ne suis pas le plus grand des communicants parce que j’ai du mal à parler de mes émotions. J’ai l’impression de casser une carapace alors que nous sommes dans un monde où il ne faut pas baisser la garde. Mais je dois faire des efforts là-dessus, pour leur montrer que je crois en eux." Car de cela, les Rhodaniens ont plus que jamais besoin…

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