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Nationale - Valence-Romans tient son premier sacre !

Par Simon Valzer
  • Valence Romans s'impose face à Dax et soulève son premier bouclier.
    Valence Romans s'impose face à Dax et soulève son premier bouclier. - Stephanie Biscaye
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Les entraîneurs ou les présidents de rugby sont pareils à des maçons. Dès qu’ils ont terminé un édifice ou qu’ils voient ce dernier détruit, ils s’affairent à le reconstruire immédiatement. Tel fut le destin du staff et des dirigeants de Valence-Romans, qui ont dû tout rebâtir après leur descente de Pro D2, il y a deux ans. Le manager, Johann Authier, se souvient : "Les gens ne se sont pas rendu compte mais on a perdu 26 joueurs. Il a fallu tout reconstruire et même avec un budget conséquent, reconstruire, cela prend du temps." Remettre sur pied un effectif, retrouver l’alchimie, les équilibres, tout cela ne se fait pas en un jour. Mais le VRDR y est parvenu. Et plus vite que prévu. Les Drômois sont passés tout près de la remontée l’année dernière, mais Soyaux-Angoulême en a décidé autrement. Jeff Coux, entraîneur des trois-quarts comblé, le confirmait : "On a réussi à faire un bon amalgame entre des joueurs d’expérience et des jeunes à qui on n’a pas donné leur chance dans les clubs professionnels."

Et parmi eux, on a trouvé quelques pépites. À commencer par le jeune (22 ans) et puissant numéro huit géorgien Ioane Iashagashvili : "Il ne jouait pas à Bayonne et fut prêté à Carcassonne mais on ne lui faisait pas confiance", se souvient Authier. "Je l’ai découvert sur des matchs Espoir, il roulait sur tout le monde. Je savais qu’il allait faire une saison comme ça. C’est un gars qui travaille très fort, tout en restant très humble." Autre pépite drômoise, le gaucher Sami Zouhair (23 ans), issu du centre de formation qui inscrivit le premier essai de la partie en arrachant le ballon des bras d’un Dacquois pour filer à l’en-but. Authier encore : "C’était un moment un peu foufou, comme il y en a eu plusieurs dans cette finale, des moments où les deux équipes étaient au rupteur. Concernant Sami, c’est un petit extraterrestre que j’ai récupéré à Lyon, qui a un potentiel de malade, qui est assez introverti et avec qui il faut passer beaucoup de temps parce que c’est un mec à part. Mais dans les grands moments, il répond toujours présent."

"L’attaque fait gagner des matchs, la défense fait gagner des titres"

Les deux hommes symbolisent bien leur formation. Tant par leur puissance, leur engagement de tous les instants et leur opiniâtreté. Car cette finale fut pareille à un combat de poids lourds, dans lequel les belligérants se rendirent coup pour coup : Dax dominait le jeu au sol, tandis que Valence-Romans compensait par une mêlée dominatrice. In fine, le match fut très agréable : un excellent niveau technique, pas le moindre accrochage ni quelconque hésitation arbitrale. Pour le remporter, le VRDR s’est encore une fois appuyé sur son point fort : la défense. "Le staff a l’habitude de nous rappeler que l’attaque fait gagner des matchs mais la défense fait gagner des titres", nous confiait l’ouvreur Lucas Méret, recrue de la dernière intersaison et auteur d’une très belle entrée en jeu samedi.

Ce titre est donc le premier de la jeune histoire du VRDR, qui a débuté il y a sept ans après la fusion entre l’US Romans Péage et le ROC La Voulte-Valence. Une sortie rêvée pour tous ceux qui vont quitter l’aventure, comme Jeff Coux : "Je ne pouvais pas rêver mieux comme sortie. C’est le premier titre de ce club, qui a été très décrié notamment en raison de ses moyens. Mais après sept ans passés en son sein, je peux vous dire que tout y est très bien structuré." Même écho pour Johann Authier, lui aussi sur le départ : "Je pars avec le sentiment du devoir accompli, mais cela aurait été pareil si on avait perdu aujourd’hui. On est heureux pour le club. Un titre, c’est beau mais je suis surtout heureux de tout le travail accompli par tout le monde. Les titres finissent toujours dans un placard. Alors que les souvenirs, on les garde avec nous pour toujours." Dans quelques mois, le VRDR continuera à écrire son histoire, mais en Pro D2 cette fois. Avec des souvenirs plein la tête.

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