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Top 14 - Toulouse - La Rochelle, une suprématie en jeu !

Par Jérémy Fadat
  • Thomas Ramos face à La Rochelle.
    Thomas Ramos face à La Rochelle. Icon Sport - Icon Sport
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Locomotives du rugby français, Rochelais et Toulousains ont survolé les débats jusque-là en Top 14. Et, après le deuxième titre maritime en Champions Cup, la rivalité pourrait encore prendre une dimension supplémentaire.

Cela fait un moment que ces deux-là dominent le rugby français, et même européen. Rappelez-vous qu’en 2021, Toulouse et La Rochelle s’étaient croisés en finale de Champions Cup, avant de se retrouver quelques semaines plus tard en finale de Top 14. Les deux rendez-vous virant à l’avantage des Rouge et Noir… Mais la saison dernière (si particulière entre le nouvel épisode de Covid qui a multiplié reports et doublons, ou le grand chelem du XV de France) n’a vu aucune des deux équipes présentes au Stade de France. Elles avaient sûrement lâché trop de forces dans la bataille européenne, La Rochelle allant décrocher son premier titre, avant de consommer leurs dernières au cours d’un barrage entre les deux grands rivaux qui avaient atteint des sommets. Les coéquipiers d’Antoine Dupont étaient sortis vainqueurs de ceux de Grégory Alldritt – lesquels on longtemps fêté leur coupe aux grandes oreilles – avant de baisser pavillon face à Castres en demi-finale.

Visiblement, les leçons ont été tirées et, en cet exercice 2022-2023, Toulousains et Rochelais ont survolé les débats pour s’adjuger les deux premières places. Logique, tant ils maîtrisent leur sujet et tant les staffs ont parfaitement géré l’état physique des troupes respectives. Sur le terrain ou en dehors, ce sont clairement les deux locomotives du rugby hexagonal, basées sur un modèle similaire, à savoir axé sur une économie réelle et non dépendante d’un mécène extérieur. Et cette réalité a fait naître une rivalité entre les deux clubs, qui sont les plus gros pourvoyeurs des Bleus. Une concurrence aussi nourrie par la malédiction qui touchait les Maritimes à l’heure de batailler face à leurs meilleurs ennemis. Avant d’y mettre un terme début janvier à Marcel-Deflandre (dans un match où les Toulousains s’étaient présentés avec une équipe très remaniée), ils restaient sur une série de neuf défaites d’affilée dans ces duels (sans compter un match amical qui porte le chiffre à dix), dont quatre en phase finale…

Cette fin de saison comme juge de paix ?

Voilà pourquoi, jusqu’à la semaine dernière, les hommes d’Ugo Mola – champions de France en 2019 et 2021, et d’Europe en 2021 – conservaient peut-être une forme de prédominance par la régularité de leurs performances (ils sont assurés d’être dans le dernier carré de leur neuvième compétition de rang) malgré la Champions Cup remportée par La Rochelle la saison passée. Mais l’immense exploit des troupes de Ronan O’Gara à Dublin, où ils ont battu le Leinster dans leur jardin (là où Toulouse est tombé trois fois depuis 2019), a nettement rebattu les cartes. À la grâce de ce coup de force, les Maritimes ont-ils pris l’ascendant ? Cette fin de saison pourrait servir de juge de paix pour les deux grands favoris au Brennus. Cette fois, les acteurs rochelais répètent combien ils veulent se servir de l’expérience de l’an dernier pour ne pas s’arrêter en si bon chemin et "établir une dynastie" selon le manager irlandais. "On fera tout pour réaliser le doublé", a ainsi résumé Paul Boudehent. Mais l’orgueil de champion des Toulousains a aussi été mis à l’épreuve. "C’était dur de voir cette finale sur le canapé", a expliqué Emmanuel Meafou. Lui et ses partenaires se sont forcément promis de ne pas revivre la même frustration. Question de suprématie.

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