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Mohamed Haouas (Montpellier) sera jugé mardi pour violences conjugales

Par Simon VALZER (avec Lé.F. et C.L.)
  • Mohamed Haouas est en détention provisoire en attendant son jugement en comparution immédiate, ce mardi.
    Mohamed Haouas est en détention provisoire en attendant son jugement en comparution immédiate, ce mardi. Icon Sport - Icon Sport
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Placé en garde à vue depuis vendredi après-midi puis en détention provisoire depuis dimanche matin pour avoir agressé physiquement la mère de ses deux enfants, le pilier de Montpellier Mohamed Haouas sera jugé en comparution immédiate mardi en début d’après-midi, à Montpellier.

Mohamed Haouas espérait en avoir fini avec la justice, après avoir été jugé pour des cambriolages et des violences aggravées qui remontaient à 2014 et pour lesquelles le procureur de la République de Montpellier a requis contre lui, le 15 mai dernier, 24 mois de prison avec sursis (le jugement sera rendu le 30 juin prochain). Seulement, le pilier des Bleus et du MHR a été placé vendredi après-midi dernier en garde à vue au commissariat central de Montpellier pour des faits de violences conjugales à l’égard de la mère de ses deux enfants.

Les faits se seraient déroulés aux abords du centre commercial du Polygone, à Montpellier, où travaille la mère des deux enfants du pilier. Depuis le début de la semaine, la relation des conjoints était "tendue" selon une source proche du dossier.

à son arrivée devant la boutique, Mohamed Haouas aurait trouvé sa compagne en train de fumer une cigarette avec des collègues, et le ton serait vite monté entre les deux conjoints. Saisie par la peur devant la colère du pilier, la conjointe aurait alors pris la fuite. Le pilier l’aurait rattrapée, avant de lui infliger un balayage pour la faire tomber au sol et de lui donner une gifle. Il l’aurait ensuite attrapée par les poignets et l’aurait contrainte à monter dans son véhicule garé au parking "Foch-Préfecture". Contactée par nos soins, une témoin raconte la scène : "J’ai compris qu’il se passait quelque chose d’anormal avec ce couple. J’ai donc regardé plus attentivement et j’ai vu que cet homme, vraiment costaud, tenait la femme par les poignets. Il la maintenait de force. Elle tremblait, elle pleurait, elle transpirait. Quand elle a pu se dégager un peu et que j’ai enfin pu croiser son regard, j’ai compris qu’elle était en panique. Sans le dire, simplement en bougeant les lèvres pour ne pas l’alerter, elle m’a demandé d’appeler la police."

"On aurait dit un kidnapping"

Ladite témoin, rejointe par une seconde femme se sont rendue dans le parking : "Il voulait la mettre de force dans la voiture, on aurait dit un kidnapping. Elle résistait, elle pleurait. Lui continuait, il lui appuyait sur la tête pour la faire rentrer de force dans le véhicule. En voyant cela, j’ai crié. Je lui demandais d’arrêter, je demandais aussi aux gens autour d’intervenir mais personne ne semblait trop comprendre ce qui était en train de se passer. J’ai donc décidé d’intervenir. J’ai attrapé le bras de la femme et j’ai essayé de la tirer, de l’éloigner du véhicule. Alors, il s’est interposé. Il s’est mis entre nous deux et il a appuyé la portière sur elle, pour la faire céder. Il l’écrasait, elle criait qu’elle n’arrivait plus à respirer. Elle a donc fini par se résoudre à monter dans la voiture." Le pilier sera interpellé quelques minutes plus tard, sur l’avenue de Toulouse à bord de son véhicule estampillé "ASM Clermont Auvergne", club avec lequel le droitier s’est engagé pour la saison prochaine.

Si sa conjointe n’a pas souhaité porter plainte, le juge des libertés et de la détention a placé dimanche matin le droitier en détention provisoire, dans l’attente de son procès en comparution immédiate qui aura lieu mardi prochain à 13 h 30 au Tribunal de Montpellier.

Choquée par l’affaire, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera a réagi en publiant un message sur Twitter : "S’ils sont établis, les faits de violence conjugale reprochés à Mohamed Haouas sont inacceptables. La justice va maintenant faire rapidement toute la lumière sur la situation pour qu’en soient tirées toutes les conséquences qui s’imposeraient, tant sur le plan pénal que sportif." Côté MHR, on s’est refusé à tout commentaire tandis que le club a diffusé un communiqué dans lequel il rappelle qu’il "condamne tous les actes de violence quels qu’ils soient et attend de ses salariés un comportement exemplaire." Idem du côté de l’ASM, qui s’est refusé à tout commentaire. Une chose est sûre, une partie de l’avenir sportif de Mohamed Haouas se jouera mardi après-midi au Tribunal de Montpellier.

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