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Gengenbacher : la folle semaine de « Géjo »

  • Le manager Fabien Gengenbacher deviendra le président du FCG à l’issue de la rencontre. D’une équipe de Top 14 ou de Pro D2 ? Seules les 80 minutes du match en décideront...
    Le manager Fabien Gengenbacher deviendra le président du FCG à l’issue de la rencontre. D’une équipe de Top 14 ou de Pro D2 ? Seules les 80 minutes du match en décideront... Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Au coup de sifflet final, le manager du FCG basculera dans un rôle de président. Un tournant en vue duquel Fabien Gengenbacher a pris ses responsabilités jusqu’au bout, afin de forcer le destin et contrarier tous les pronostics.

L’histoire est, à notre sens, sans précédent. Non pas pour le simple fait que Fabien Gengenbacher basculera ce week-end d’un rôle de manager sportif à celui de président salarié (après tout, en cas de défaite contre le Stade français, Laurent Travers connaîtra le même destin le même jour). Mais bien parce que le résultat de son dernier match comme patron du sportif déterminera directement le niveau du club dont il devra assurer la régence…

Une pression dingue, forcément, que l’ancien arrière et capitaine du FCG s’est appliqué à gérer à sa manière… « Les enjeux du club, je n’ai pas attendu cette semaine pour les connaître, souriait « Géjo » dans la semaine. Ce match va forcément impacter mon futur rôle, mais dans la préparation de la rencontre, il n’y a pas lieu à ce que ce soit abordé. Quoi qu’il arrive, je m’adapterai aux conséquences, et voilà… » C’est ainsi que le patron sportif du club isérois s’est lancé dans la semaine la plus difficile de sa courte carrière, sans se poser de question. « Je me suis attaché à faire abstraction de tout ce que je ressens pour mettre en place une semaine de travail cohérente. Le format de compétition oblige à digérer un échec en finale en 48 heures pour se focaliser sur un enjeu plus qu’important. Le rôle du manager, ici, c’est de remobiliser très vite ses troupes, pour lancer toutes ses forces dans la bataille. »

Des choix « couillus » pour un jackpot ?

Et pour ce faire, une fois de plus, Fabien Gengenbacher ne s’est pas caché. « Je me suis appuyé sur l’expérience de « Nico » Nadau qui a déjà connu le barrage d’accession avec Biarritz, mais au-delà de ça, ce qui était important, c’était d’adapter mon ressenti en fonction des besoins du groupe. Parce qu’au-delà de l’aspect mental, il y a aussi de la fatigue physique à gérer. On a attaqué la saison le 26 juin 2022 pour la terminer le 3 juin 2023, ça fait une saison longue de pratiquement un an… Il y avait beaucoup de paramètres à prendre en considération pour trouver le meilleur dosage. » Voilà pourquoi, alors que la facilité aurait pu consister à offrir une « revanche » aux vaincus de la finale (comme le FCG l’avait fait en 2018, d’ailleurs…) le manager a pris le taureau par les cornes en effectuant pas moins de six changements dans son 15 de départ. Risqué, diront certains. Pour ne pas dire sacrément couillu…

« Une composition d’équipe se décide en fonction d’une multitude de facteurs : la performance du moment, l’état de fatigue, l’état mental, l’aspect stratégique, jure Gengenbacher. Il y a enfin la volonté d’insuffler du sang frais avec des joueurs qui n’ont pas eu la chance de disputer la demi-finale et la finale et qui apporteront leur enthousiasme… C’est un mix de tout et pour moi qui ai un moteur empathique, c’est évidemment parfois très difficile. » Même si le jeu en vaut probablement la chandelle… « En tant que manager, tes choix, tu les veux toujours intègres, fondés sur du factuel et pas sur du ressenti. Mais lorsque tu perçois malgré tout la déception et la frustration de ceux qui n’ont pas la chance d’y être, personnellement, ça ne me laisse pas insensible. Maintenant, mon job, c’est justement de faire des choix, pour permettre à l’équipe de bien se préparer et pour que l’on gagne à la fin. » Histoire de rendre cette semaine plus inoubliable encore, qui propulserait définitivement, en cas de triomphe, « Géjo » dans la légende du rugby alpin…

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