L'opinion du Midol: La phase finale, ce pur délice

  • Nolann Le Garrec et les Racingmen ont lancé la phase finale du Top 14 de la plus belle des manières, à Jean Bouin.
    Nolann Le Garrec et les Racingmen ont lancé la phase finale du Top 14 de la plus belle des manières, à Jean Bouin. Icon Sport - Icon Sport
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Le derby francilien a marqué le début de la phase finale du Top 14, cette exception culturelle du rugby français à qui l’on doit de si grands moments…

Si l’on osait, on dirait que l’on a simplement traversé les dix derniers mois de compétition pour vivre ces moments-là : l’odeur des merguez en coursives, un soleil de Satan, 19 000 gonzes à Jean Bouin et, chez tous les protagonistes du jour, les guibolles qui tremblent ou les tripes qui travaillent. Mille dieux, comme ce coup d’envoi de la phase finale fut jouissif ! Et comme il correspondit, en réalité, à l’idée que l’on s’était faite d’un quart de finale entre voisins, d’un choc majuscule qui laissa, au fil de quatre-vingts minutes de combat, une escouade en vie jusqu’à la prochaine bataille (le Racing 92) et l’autre (le Stade français), morte ou presque, jusqu’à la saison prochaine…

Ce quart de finale ? On le résumera d’ailleurs volontiers à cette question : comment Marcos Kremer, 56 sélections en équipe d’Argentine et sept ans de rugby pro derrière lui, a-t-il pu se laisser aller à pareille absurdité ? Pourquoi a-t-il jugé bon, après seulement cinq minutes de jeu, de lancer son épaule en titane dans le visage de Finn Russell et d’abandonner ainsi son équipe pour le reste du match ? On n’en sait fichtre rien mais l’on se dit juste que depuis l’aube du monde, les grands matchs de phase finale se jouent le plus souvent sur une broutille, un improbable fait de match et qu’il en sera ainsi jusqu’à ce que le Top 14 ne baisse le rideau, le 17 juin prochain. Un déblayage à la Kremer, un en-avant qui échapperait aux big brothers de l’arbitrage vidéo, une interception sur le gong et soudain, ce seront dix mois de travail acharné, quotidien qui accoucheront d’une indescriptible extase ou d’une inconsolable crise de larmes. Cette violence ? C’est toute la beauté de la phase finale, bonne mère… C’est la superbe exception culturelle du rugby français…

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