L'édito : on voit double

  • L'édito du lundi par Emmanuel Massicard
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L'édito du lundi par Emmanuel Massicard... Nous y sommes. Enfin parvenus au moment fatidique et l’habituel instant privilégié qui fait battre les cœurs plus forts, transforme les espoirs en rêves magnifiques pour les formations encore en course. Nous y sommes, oui, en pleine phase finale et à une poignée de jours d’avoir à se retrouver à San Sebastian, cette beauté nordiste du pays Basque espagnol où l’élite du rugby français va s’encanailler, exposer sa vitrine et nous offrir la saveur délicieuse d’une sucrerie dont on ne se lasse jamais

La fête s’y annonce joyeuse et surtout grandiose. Mais, fort heureusement, il ne devrait pas y avoir besoin des tapas et d’un folklore suranné pour que l’on se remémore de cette virée de l’autre côté de la frontière, comme on se souvient encore de la finale 2016 qui fut organisée à Barcelone.

Au vrai, c’est le sportif mis à nu, brut et sans fard, qui devrait tout emporter autour de ces affiches alléchantes, avec les grandissimes favoris toulousains et rochelais en position de chassés. Reste désormais à voir si les « Stades » tiendront leur rang et la promesse de retrouvailles pour une finale comme un feu d’artifice. Ou si à l’inverse les barragistes n’auront pas tout donné pour être dans le dernier carré.

Ce serait la loi d’un rugby plus que jamais dépendant de la performance physique au moment de délivrer les trophées et les accessits. Mais ne vous y trompez pas : rien n’est joué. Car le week-end des demi-finales du Top 14 est ce moment à part qui vaut tous les sacrifices et qui dépend très largement de la force mentale des hommes, autant que de leurs sources de motivation. C’est à ce prix que les demies peuvent s’écrire à contre-courant, et qu’elles finissent par porter une vérité sans lien ni logique avec les 26 journées d’un championnat-marathon transformé en tour de chauffe.

Alors, vite à San Sé ! Car, c’est certain, le meilleur est à venir. Peut-être pas le plus beau, le plus léger, le plus artistique ou le plus offensif de notre rugby, mais assurément le plus intense et le plus engagé ? Oui, vite à San Sé pour que l’on retrouve nos internationaux sous leurs meilleurs jours, au sommet de leur art et prêts à plonger dans le sprint de la préparation vers le Mondial.

On voit double, et ce n’est pas une affaire d’âge mais d’ambition. Dans le viseur, le Bouclier de Brennus. Et juste derrière, la Coupe du monde gravée William Webb Ellis, dont la couleur d’or et la finesse des traits confinent à la magie – le large public qui l’a approché ce week-end place du Capitole pendant le Toulouse Rugby Festival peut en témoigner.

Le « Bout de Bois » et « Bill », impossible de les dissocier en cette année si particulière qui a fait oublier tant des querelles franco-françaises… Tous deux font partie de ce que le sport possède certainement de plus prestigieux en matière de trophées. Et tous deux sont prêts à être gravés !

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