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Top 14 - Et le piège bordelais s’est refermé sur Lyon

  • Lekso Kaulashvili et les Bordelais exultent après la victoire à Lyon.
    Lekso Kaulashvili et les Bordelais exultent après la victoire à Lyon. Icon Sport - Icon Sport
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Dominés en conquête et dans les impacts en première période, les Girondins ont toutefois su trouver en deuxième mi-temps les ressources pour faire complètement sortir le Lou de sa partie, bien aidés par l’inconstance proverbiale de locaux qui avaient pourtant le match en main…

Il est de ces soirées fauves où rien ne semble devoir se passer comme prévu, et cet orageux dimanche soir lyonnais en fut la plus parfaite illustration. L’absence d’arbitrage vidéo en raison d’une panne du car-régie en fut à ce titre le premier exemple, et le symbole d’une soirée pleine de rebondissements et qui, disons-le tout net, fut beaucoup plus agréable que prévu. Parce qu’à vrai dire, à l’écoute des déclarations liminaires distillées la veille du match par les Rhodaniens, on pressentait plutôt le genre de partie fermée et engoncée dans le carcan de la stratégie qui fait d’ordinaire le sel des barrages.

"On sait que l’UBB est l’équipe qui joue le plus au pied du Top 14, celle qui gagne le plus de terrain grâce à cette forme de jeu, disait à ce titre l’arrière et capitaine lyonnais Toby Arnold. Alors, on a beaucoup parlé de stratégie en début de semaine car ce sera une des clés pour nous." Xavier Garbajosa lui avait d’ailleurs emboîté le pas, assurant que l’UBB "se dépossède beaucoup du ballon parce qu’elle est très forte en contre-attaque, avec un triangle arrière qui se projette très vite vers l’avant. Il y aura un soupçon d’adaptation par rapport à ces caractéristiques, bien sûr". Autant dire que l’on pouvait à juste titre craindre un festival de box-kick et de ping-pong rugby, à en écœurer même un footeux…

D’ailleurs, malgré un essai de Dumortier qui répondit immédiatement à celui de Jalibert, la partie sembla bien prendre au bout d‘une dizaine de minutes cette douloureuse tournure, les Sopoaga, Arnold, Bielle-Biarrey, Lucu ou Jalibert se renvoyant un bon moment la balle dans un échange de fond de court digne de la première semaine de Roland-Garros. Le genre d’impasse dont seul un génie pouvait tirer ce match…

Lyon, du meilleur au pire

Le truc ? C’est que ce génie existait bel et bien, et se trouvait présent sur la pelouse de Gerland. On veut bien entendu parler ici de ce formidable monsieur du rugby que demeure Josua Tuisova qui, comme décidé à laisser un grand souvenir à Gerland pour sa dernière sortie dans ce stade sous le maillot du Lou, décida de prendre les choses en main. Donnant au passage raison à "Garba" qui affirmait la veille, en pesant ses mots, que "le Lou est capable de réaliser des choses qu’aucune autre équipe n’est capable de faire en Top 14 lorsque tout le monde est connecté aux autres."

Premier moment de grâce ? Il intervint précisément à la 31e lorsque, sur une touche égarée par l’UBB dans les 22 mètres lyonnais, le phénomène fidjien prit les choses en main, dont l’accélération fulgurante relégua son vis-à-vis Yoram Moefana dix mètres derrière lui, avant d’assurer la continuité de sa percée par une merveille de passe allongée pour Veredamu. Tout sauf un détail puisqu’au bout de l’action, une dizaine de temps de jeu plus tard, Tuisova échappait au plaquage de Lucu pour inscrire le deuxième essai des siens. Celui qui permettait au Lou de prendre l’avantage, et surtout d’enfin matérialiser au score sa domination en mêlée et dans toutes les zones de collision.

Le hic ? Il est qu’à partir de cet instant, le plus dur commençait pour des Lyonnais pas vraiment habitués à exceller dans le mode "gestion" et régulièrement susceptible d’une "passivité incroyable" selon le mot de leur propre manager. Une tendance qui se confirma, une fois de plus, avec un retour de vestiaires complètement manqué dont Mahamadou Diaby profita pour "marquer" en coin un deuxième essai ultra-litigieux validé en l’absence de vidéo, comme l’avait été celui de Mathieu Jalibert dès la 6e. Le début des problèmes, et d’une fin de match qui partit en toupie.

"On a travaillé sur un mode "chaos" avec les personnes du staff, en cherchant des outils pour reconnecter l’équipe sur des choses simples lorsqu’elle se retrouve dans le dur, avouait Garbajosa. Parce que, quand on enchaîne quelques fautes, on peut connaître des passages à vide dramatiques." Mauvais présage ? On peut le penser, tant on n’a pas compris grand-chose à la stratégie des Lyonnais en deuxième période, notamment au sujet d’un coaching, qui consista à remplacer les uns après les autres leurs leaders de jeu, pour mieux les faire revenir.

De quoi précipiter la défaite, après avoir vu les Girondins multiplier les provocations qui contribuèrent à faire sortir les Lyonnais de leur match ? Chacun se fera son opinion… Le fait est que les deux essais inscrits par Tambwe en fin de match ne devaient rien à personne. Et que les Rhodaniens n’ont plus que leurs yeux pour pleurer leur inconstance…

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