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Top 14 : toujours la bonne formule ?

Par Léo Faure
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Publié le Mis à jour
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Les droits télés du Top 14 remportés par Canal +, la formule du championnat de France de rugby semble à nouveau figée pour les quatre prochaines saisons. Pour autant, certains présidents de clubs, fidèles à leurs convictions, réclament la réouverture d’un débat, afin de réfléchir à une élite élargie ou resserrée, avec ou sans phases finales. Un courant de pensée conduit à imaginer un circuit fermé, sur le modèle des franchises américaines. Mais aucune option ne fait consensus. 

Cinq années de stabilité. Dans le petit monde agité du rugby professionnel, c’est une éternité. Depuis la saison 2009-2010, le championnat de France de rugby n’a plus changé sa formule. Elle pourrait d’ailleurs être maintenue pour quatre années au moins, à la suite du récent accord passé entre la Ligue et le diffuseur Canal + : deux équipes reléguées vers le Pro D2, deux qualifiées directement en demi-finales et quatre équipes contraintes de passer par des barrages, sortes de faux quarts de finale. Ainsi stabilisé, le découpage a apporté de la lisibilité à un championnat de France souvent chamboulé. Aujourd’hui, la donne est également arrêtée à une élite de 14 clubs, un Pro D2 de 16 équipes, pour un total de 30 structures professionnelles en France. La bonne formule ?

Ouvrir le rugby vers le nord

Le débat persiste. La preuve, lors des réunions des membres de la Ligue nationale de rugby, en privé, les discussions sur le sujet sont souvent animées. Sans avoir, pour l’instant, de valeur officielle. « C’est d’ailleurs regrettable », peste éric De Cromières, particulièrement attentif à ce dossier. Le président clermontois a d’ailleurs imaginé une organisation totalement différente de nos championnats professionnels : passage à un Top 12 sans phases finales « pour éviter les calculs « à la con » et les impasses qui font perdre de l’attractivité à notre championnat ».

Augmentation du Pro D2 à 24 équipes, réparties en deux poules, « pour ouvrir la porte du rugby professionnel aux clubs du nord de la France, dominant en Fédérale 1 ». Création d’une Coupe de France ouverte à toutes les structures professionnelles. « Pour l’instant, en réunion, il y a quelques saillies. Mais je regrette le manque de travail de fond sur la formule du championnat. C’est pourtant essentiel. C’est un dossier qui pourrit les relations entre la Ligue et la Fédération. Cela pourrit aussi les relations entre les présidents de clubs. Et les problèmes ne sont jamais posés dans leur globalité. Plutôt les uns après les autres. Chacun met un cautère sur une jambe de bois. Pour répondre à toutes nos problématiques et faire avancer notre rugby, je serais favorable à la création d’une commission de travail, à la Ligue, sur ces sujets. »

S’il ne l’appuie pas sur la forme, ses faveurs allant « plutôt à un Top 16 », le Bordelais Laurent Marti le suit sur le fond. Avec un leitmotiv similaire, vieux comme le monde : ouvrir le rugby aux territoires aujourd’hui absents de la carte du rugby professionnel : « ce qui doit primer, c’est le développement de notre championnat. Son aura. Le projet de Lille est magnifique et doit être soutenu. Ce serait très bien pour notre sport si les Lillois accédaient au Top 14, mais on doit aussi préserver notre identité. Oyonnax en Top 14, c’est une vraie chance. Nous n’avons pas le droit de nous priver de l’engouement pour ce club, qui est magnifique. […] »

Canal +, acteur de poids

Les enjeux sont aujourd’hui multiples, illustrés par l’indécision qui transpire des propos du président bordelais. Entre tradition et développement. Entre attentisme et fuite en avant. La conciliation des décideurs vers une refonte du championnat est une opération délicate. Parmi les intérêts à prendre en compte, ceux du diffuseur Canal +, qui vient de tripler la mise pour conserver le Top 14 lors des quatre prochaines saisons, auront nécessairement du poids. Face à la difficulté de la tâche, éric de Cromières se positionne. Au moins pour lancer une réflexion. « Aujourd’hui, il ne sert à rien de présenter un projet à la Ligue en clamant : « voilà la solution ! ». Il faut rencontrer les gens et discuter, pour les amener à être au moins d’accord sur les constats. Ensuite, seulement, nous pourrons réfléchir aux solutions. Cela demande du temps mais comme vous le savez, je serai détaché de mes missions chez Michelin à compter du mois de mars. C’est aussi pour pouvoir m’investir plus grandement à la Ligue… ». Vue l’ampleur de la tâche, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

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