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Zirakashvili : « La Géorgie risque le K.-O. »

Par Jérôme Fredon
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    Zirakashvili : « La Géorgie risque le K.-O. »
Publié le Mis à jour
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Davit Zirakashvili était tout sourire de retrouver sa sélection après quasiment un an d’absence. Mais le pilier clermontois craint à l’avenir que les Lelos plafonnent s’ils devaient rester dans ce Tournoi B des 6 Nations qu’ils dominent outrageusement depuis 2007.

Tournoi B

Qu’avez-vous ressenti en retrouvant ce groupe après presque un an d’absence ?

Un grand sentiment de joie. Rien n’est plus précieux à mes yeux que de porter le maillot de la Géorgie. J’avais raté les tests de novembre en raison d’un sérieux problème de commotion cérébrale. D’ailleurs, cela m’avait aussi empêché de jouer avec Clermont pendant deux mois et demi. Tout est désormais rentré dans l’ordre.

Le fait de vous préparer à Toulouse pour ce Tournoi B des 6 Nations ne doit pas énormément vous changer…

J’ai le sentiment d’être à la maison. Bien sûr, ça parle un peu plus géorgien que d’habitude aux entraînements… Je tiens, à ce propos, à remercier les dirigeants du Stade toulousain de nous avoir ouvert les portes de leur centre d’entraînement. Grâce à eux, nous avons pu préparer notre match contre l’Allemagne samedi dans des conditions optimales.

En quoi cette sélection a-t-elle le plus changé depuis l’arrivée aux manettes du technicien néo-zélandais, Milton Haig ?

Les choses sont aujourd’hui beaucoup plus carrées en ce qui concerne l’organisation de nos déplacements, le logement et la récupération après les matchs. Avec Milton, l’équipe est devenue plus professionnelle. Mais elle n’est pas la seule car la Fédération lui a aussi emboîté le pas. Je me souviens d’une époque pas si lointaine où nous dormions directement à l’aéroport et prenions le vol deux jours après nos matchs car cela coûtait moins cher. À l’image des anciens joueurs qui ont intégré l’encadrement technique, chacun apporte sa pierre à l’édifice pour faire grandir cette équipe.

Et au niveau purement sportif…

La Géorgie est aujourd’hui capable de battre des nations comme le Canada, le Japon et les Tonga à condition de croire en elle. Milton Haig nous encourage à nous montrer plus audacieux en attaque et à surtout maintenir un effort constant sur quatre-vingts minutes. Mais ce changement n’est pas encore totalement ancré dans nos esprits car force est de constater que le groupe a un peu baissé les bras en novembre face aux Tonga (défaite 23 à 9, N.D.L.R). Ce match me reste d’ailleurs totalement en travers de la gorge.

Ce Tournoi B n’est-il pas devenu trop petit pour votre équipe qui n’a perdu qu’un seul match lors de ces trois dernières années ?

Sans vouloir paraître arrogant, je crois sincèrement que la Géorgie a les moyens de disputer une autre compétition que le Tournoi B. Cela devient vraiment usant d’affronter et de battre toujours les mêmes équipes. A contrario, les tests de novembre apportent un vent de fraîcheur car ils nous permettent de nous frotter à des rugbys totalement différents du nôtre. Certes, nous avons pris 40 points en novembre dernier contre l’Irlande mais ce match nous a moins permis d’avancer. J’espère que demain la France, à son tour, nous tendra la main. Si la Géorgie reste dans ce Tournoi B, elle va plafonner.

Pourquoi ne pas demander un coup de pouce à votre ancien entraîneur Vern Cotter en organisant un match contre l’Écosse ?

Ce serait rigolo. En plus, Milton est son meilleur ami (durant une dizaine d’années, les deux hommes ont joué puis entraîné ensemble l’équipe néo-zélandaise de Bay of Plenty). En fait, je crois que Vern ne voudra pas qu’on les affronte car en mêlée, on les concasserait (rires).

Que vous inspire ce premier match contre l’Allemagne ?

Les Allemands, je ne les ai affrontés qu’une seule fois. J’en garde un très mauvais souvenir car je m’étais pété un genou. Avec la Coupe du monde à venir, la motivation sera toute trouvée. Je n’ai jamais perdu un match à Tbilissi en Tournoi B. à force de toujours gagner, tu perds en vigilance. Quand tu es moins vigilant, tu risques de prendre un bon uppercut et de faire un K.-O. Face aux Allemands, nous serons nos premiers adversaires.

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