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Saint-Malo ne perd pas ses ambitions

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Publié le Mis à jour
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Les Bretons de Saint-Malo, qui survolent leur championnat, sont bien placés pour monter en Fédérale 3. Mais, en coulisses, des tensions agitent le club.

Le club de Saint-Malo traverse une période trouble, caractérisée par le contraste entre la réussite sportive éclatante de son équipe première, et le champ de mines dressé derrière elle par des opposants irréconciliables. La montée en Fédérale 3 est à portée de main. Mais le mic mac relationnel entre les licenciés rend l’avenir incertain. «On réfléchit à un recours contre ces élections illégales du mois de juin, qui ont éjecté de la direction des membres du club depuis trente ans au profit de nouveaux venus», dit Laurent Jacquot, un ancien président du club. Lui dénonce un procédé «manipulatoire». Au mois de juin, les parents des enfants de l’école de rugby auraient été amenés à voter par procuration sans connaître les affaires internes. D’où la masse de 43 votes identiques défavorables à certains des anciens responsables. «Je suis là car il fallait bien quelqu’un après la démission du président qui ne voulait plus se représenter, explique le nouveau président Guy Vilon. Les gens du bureau qui ont été élus ont tout simplement mieux préparé leur élection. Nous travaillons pour le club et lui permettre de monter.» Depuis, des noms d’oiseaux volent. Et cela dure depuis quatre mois. «On ne peut pas dire que le climat soit très sain», décrit Yann Leroux, le nouvel entraîneur, tombé en plein marasme.

Le départ de Herbst

Cette équipe de Saint-Malo vivait pourtant sur son nuage depuis deux ans. La saison 2012-2013 s’était achevée par une finale du championnat de France de Première Série perdue contre Hossegor. Cinq cents supporters malouins s’étaient déplacés jusqu’à Saint-Maixant. L’entraîneur Vincent Herbst avait clairement enclenché une belle dynamique. Un groupe était né. La saison suivante, il figurait en troisième position en championnat Honneur. C’est à son terme, que l’entraîneur a demandé des garanties au bureau pour construire un projet de montée en Fédérale 3 réaliste. «J’habite Rennes, explique-t-il. Je roulais 160 kilomètres à chaque entraînement. Je faisais le trajet trois ou quatre fois par semaine. C’était fatigant. Je voulais continuer, mais dans certaines conditions.» C’est pourquoi des élections ont été organisées. Comme Vincent Herbst, les joueurs voulaient un bureau plus impliqué légitimé par un vote. Les dirigeants les ont écoutés. Mais le président du moment n’a pas voulu se représenter. Et contre toute attente, Guy Vilon s’est fait élire sur une liste où figuraient de nouveaux représentants. La situation a commencé à se détériorer à ce moment-là.

Alors qu’il figurait dans le nouveau bureau élu, Vincent Herbst a estimé qu’il ne pourrait pas construire un projet avec cette nouvelle équipe. Au milieu du mois d’août, l’entraîneur quittait soudainement le club pour entraîner les filles de Rennes en Top 8. Yann Leroux, qu’il avait débauché du Rheu pour qu’il devienne son adjoint, apprenait sa nomination d’entraîneur principal à la reprise de l’entraînement le 20 août. Signe de la fébrilité ambiante, Herbst l’a lâché sans l’avertir. Relié à l’élection de la nouvelle équipe, pris en étau dans le conflit, Yann Leroux a vécu ensuite la confrontation avec certains membres du groupe, qui regrettaient le changement. Mais la qualité des joueurs est évidente, et contre vents et marées, malgré une ambiance interne assez délétère, l’équipe première a pris la mesure de son championnat Honneur. Elle est donc première, favorite pour la montée en Fédérale 3, mais représentante d’un club miné par les querelles. «C’est l’année du bureau, dit Elian Guinic, le capitaine de l’épopée en Première Série. Nous demandions plus de soutien autour de l’équipe première, mais le message a été mal perçu. Et les élections que nous demandions ont accouché de cette situation. Aujourd’hui, nous voulons toujours monter en Fédérale 3, mais pas n’importe comment. Alors ceux qui veulent les responsabilités, doivent construire quelque chose de viable.» À suivre. G. C.

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