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Conrad Smith : monsieur 90 %

Par Jérôme Prévot
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    Conrad Smith : monsieur 90 %
Publié le Mis à jour
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C’est un véritable phénomène qui va débarquer à Pau : une référence en terme de rugby pratiqué en finesse.

Par Jérôme PRÉVÔT

jerome.prevot@midi-olympique.fr

Conrad Smith est l’un des plus anciens joueurs du groupe des All Blacks. Il a fait ses débuts en novembre 2004 en Italie et il avait marqué un essai sur son premier ballon, alors qu’il jouait aux côtés de Tana Umaga. Mais il s’est vraiment révélé lors de la tournée des Lions en Nouvelle-Zélande en 2005. Son ascension n’avait rien de programmé puisqu’il était passé au travers des sélections de jeunes, même s’il avait pu donner un aperçu de son talent avec la sélection nationale universitaire. Il lui suffit d’une année de professionnalisme pour imposer sa créativité aux yeux des sélectionneurs. Depuis, il n’a plus guère quitté les hommes en noir hormis le temps de quelques blessures. Il compte à ce jour 85 sélections pour 25 essais et seulement… 8 défaites et un match nul, soit un pourcentage de succès de 90 %. Conrad Smith est le chouchou des puristes, il incarne le modèle chimiquement pur du trois-quarts centre technique et inspiré qui utilise rarement la force pour s’imposer à la défense adverse. On l’a longtemps présenté comme le contraire et le complément idéal de Ma’a Nonu, adepte à ses débuts d’un rugby de « rentre-dedans » (les deux hommes ont joué 54 fois ensemble en tests-matchs, record du monde).

« Snake » vs buffle

Avec son diplôme d’avocat en poche, il a tous les attributs du « cerveau » des lignes arrière, maître dans l’art de faire jouer les autres et de commander la ligne défensive. Au petit jeu des métaphores animalières, il a gagné le surnom de « Snake », le serpent, celui qui s’infiltre en ondulant son corps par opposition au troupeau de buffles qui peuple son poste. On pourrait produire des montages presque à l’infini sur ses gestes de classe, si l’on ne devait retenir qu’un seul moment de sa formidable carrière, ce serait peut-être la façon dont, en 2011, il résista à la concurrence du phénomène Sonny Bill Williams porté par un buzz médiatique d’enfer. Le jour de la finale face à la France, c’est bien Conrad Smith que Graham Henry titularisa aux côtés de son éternel complice Ma’a Nonu. Il avait été blessé en début de compétition, mais même à 80 pour cent de ses moyens, son entraîneur ne l’aurait négligé pour rien au monde. Conrad Smith, à 33 ans, va donc découvrir l’Europe après douze saisons dans la même équipe de Super Rugby, les Hurricanes, dont il a défendu les couleurs à 110 reprises sans jamais gagner la compétition (une finale perdue en 2006).

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