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L’étrange derby « rennais »

Par midi olympique
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    L’étrange derby « rennais »
Publié le Mis à jour
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Le Rheu reçoit le voisin rennais le 12 janvier pour un derby à fort enjeu. La première place de la poule est en jeu. Mais nul ne veut imaginer la montée en Fédérale 2.

Par Guillaume CYPRIEN

La reprise du championnat de Fédérale 3 sera explosive en Bretagne. Le Rheu qui reçoit Rennes le 12 janvier, c’était si rare jusqu’à présent, que cette rencontre appelle le souvenir d’un pan de l’histoire du rugby d’Ille-et-Vilaine sorti d’un coup des oubliettes. La scission dans les années 60, de ces quelques Rennais quittant le Rec pour fonder leur propre affaire à quelques kilomètres de là. Et aussi le chassé-croisé perpétuel, ensuite, ces deux clubs se croisant sans se voir, intervertissant leur position dans les divisions, dans une hiérarchie sans cesse en mouvement. Le Rheu dominait le rugby breton il y a vingt ans. Et maintenant c’est Vannes. Le Rec était passé second en Fédérale 2. Sa rétrogradation en Fédérale 3 a remis au goût du jour ce derby disputé même pas dix fois en plus de quarante ans. Ces retrouvailles sont fantasques entre les deux clubs de ces villes distantes de seulement dix kilomètres. « Mais je ne mettrai pas du tout l’accent sur le côté affectif », les prend à contre-pied Jean-François James, le responsable rennais. C’est que ces retrouvailles hautes en folklore sont aussi d’une importance fondamentale pour la suite de la compétition.

Monter en Fédérale 2 ?

Les Rennais vainqueurs, la première place ne leur échappera plus. Les Rheusois victorieux, et ils pourront lorgner vraiment sur la pole position de leurs voisins. Seulement cinq points séparent les leaders de leur second. En toile de fond : un meilleur tirage au sort pour les phases finales, et une meilleure chance de monter en Fédérale 2, en évitant le champion d’automne Drancy. Mais de part et d’autre, on calme le jeu, en clamant une ambition mesurée. « On ne peut pas monter tout seul. Les dirigeants ont fourni des efforts colossaux pour constituer un budget intéressant en Fédérale 3. Nous avons sans doute atteint une limite, et il nous sera trop difficile d’exister en Fédérale 2 », explique le Rheusois Yann Moison, qui répète, comme il l’avait déjà dit dans nos colonnes, le besoin d’unification du rugby rennais, pour le rendre pérenne à l’échelon supérieur. « Nous en sommes seulement à la première année de reconstruction. Il est trop tôt pour revoir la Fédérale 2 », dit James, qui mène le renouveau de l’équipe première rennaise. Lui est parvenu à dépasser la vingtaine de départs des équipiers premiers de la Fédérale 2. Son équipe réalise une saison au-delà de ses espérances. Il voudra gagner au Rheu, « évidemment ». Mais il écarte vraiment la logique de la montée. Yann Moison, dont l’équipe a chuté trois successivement lors du premier tour des phases finales, admet qu’il aimerait tout de même jouer le second tour. Mais monter, non, « il faut voir avec les dirigeants ». C’est tout le paradoxe d’un derby que tout le monde veut remporter — « Je pense évoquer assez fortement la dimension affective d’un tel match », dit Moison de son côté — sans se projeter dans cet avenir à moyen terme si différent, selon que l’on gagne, ou que l’on perde.

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