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Les doublons n’affectent pas que la France

Par Jérôme Prévot
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    Les doublons n’affectent pas que la France
Publié le Mis à jour
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Ce week-end, la Ligue celte et le championnat anglais jouent. Les autres équipes du Tournoi connaissent en fait plus de doublons que la France. Analyse de chaque situation.

Par Jérôme PRÉVÔT

Pendant le Tournoi, les championnats continuent. Et plus à l’étranger qu’en France d’ailleurs. Ce week-end, il y aura une journée de championnat d’Angleterre et une journée de Ligue celte. En tout, les Anglais auront donc vécu cinq doublons cette saison et les Celtes quatre. La France, souvent critiquée sur ce sujet, n’en aura connu que trois, dont un seul pendant le Tournoi (le 14 mars). Comme quoi même les Britanniques souvent jugés plus pragmatiques que nous n’ont pas trouvé la solution miracle aux problèmes posés par le calendrier. Comment faire face à cette épine dans le pied du rugby professionnel qui voir les équipes nationales jouer en même temps que leurs équipes ou provinces d’élite.

Ceci dit, les conséquences ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. La Ligue celte a un énorme avantage sur l’Angleterre et la France, elle ne connaît pas de descente. Du coup, l’absence des joueurs est moins grave. Jusqu’à cette saison, les « grandes » équipes étaient en plus quasiment sûres d’être qualifiées pour la H Cup, c’est un peu moins vrai maintenant. Les joueurs irlandais, écossais, italiens sont en contrat avec la Fédération directement. Les Gallois sont en contrats « partagés » entre leur province et la Fédération à hauteur de 40 et 60 %. Dans ces quatre cas, la Fédération négocie de gré à gré avec les entraîneurs de club pour limiter les matchs des joueurs internationaux.

RFU : accord avec les clubs en 2007

Pour l’Angleterre et la France, les doublons avaient plus d’impact à cause de la qualification européenne et des descentes. Les Français envoient quand même deux clubs à l’étage inférieur, les Anglais seulement un. Ainsi la privation d’un ou plusieurs joueurs dans certaines équipes peut s’avérer désastreuse. Pour faire passer la pilule, la RFU joue sur l’énormité de ses moyens financiers. Elle a mis sur pied un accord précis et généreux en 2007 avec ses clubs, elle a introduit la notion d’un groupe élite de 32 joueurs définis à l’avance (plus 32 Saxons et 32 moins de 20 ans). Les 32 joueurs de l’Elite sont libérés deux semaines avant les tests. Cet accord prévoit que la RFU donnera en tout 110 millions de livres aux clubs qui auront au moins un international dans le groupe élite. La RFU partage d’ailleurs directement avec les clubs la recette du quatrième test international de novembre. Elle va même jusqu’à financer les centres de formation à hauteur de 50 %. Les clubs anglais ont donc les moyens de faire face à cette ponction de l’équipe nationale.

La France tente de faire un peu la même chose, mais avec moins de moyens car la FFR n’a pas les ressources de la RFU. Depuis la signature de la dernière convention, elle a quand même monté un système basé sur une liste de 30 joueurs protégés (pas plus de trente matchs par an) en échange de 100 000 euros annuels par joueur sélectionné. Mais le ratio entre les budgets des clubs français et les moyens de leur fédération fait que ce système apparaît encore insuffisant.

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