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Des physiques atypiques

Par Léo Faure
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Publié le Mis à jour
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La masse grasse est un vilain défaut. C’est en tout cas la certitude de Yannick Bru, qui a demandé à Picamoles et Domingo de perdre du poids pour gagner en mobilité. Les deux joueurs se sont exécutés. Ils retrouvent aujourd’hui le groupe France.

Thomas Domingo n’a pas ménagé ses efforts, pendant l’été. Il faut dire qu’il avait du retard à rattraper. « Au début de l’été, j’étais à 108 kg. Aujourd’hui, j’en ai perdu six. » Il faut dire que, naturellement, le pilier clermontois est plutôt du genre rondouillard… « Vous imaginez ? Au début de ma carrière, j’étais à 120 kg ! Mais c’était franchement trop. Dès ma première saison avec les pros, Vern Cotter m’en avait fait perdre une bonne dizaine. » Sauf que la génétique est une science stricte et ferme. Alors, quand Domingo a connu deux ruptures consécutives des ligaments croisés des genoux, il a stoppé ses activités sportives et, comme conséquence immédiate, a repris ses kilos superflus. « J’étais de nouveau gras comme un cochon, voilà tout ! Il faut regarder les choses en face », concède le joueur, avec ce franc-parler rafraîchissant.

Deux ans après son retour définitif sur les terrains, Domingo est totalement remis. Un poids stabilisé dans les proportions que lui réclamaient les entraîneurs du XV de France, des blessures aux genoux dont il reste quelques douleurs mais plus d’instabilité. Et surtout, un niveau de jeu sur le terrain retrouvé ! Auteur de son meilleur début de saison depuis son retour de blessure, il est toujours indiscutable à gauche d’une des plus belles mêlées d’Europe. Surtout, son physique râble, bien utilisé en mêlée fermée, n’est désormais plus une contre-indication au jeu de mouvement.

Ne pas confondre masse et impact

Comme Domingo, Picamoles a connu un parcours chaotique avec ce XV de France version « PSA ». Un surpoids pointé du doigt par Yannick Bru, le sentiment que le meilleur est toujours à venir, jamais dans le présent et un désamour qui s’est lentement installé. Comme lui, Picamoles retrouve cette semaine l’équipe de France, après avoir allégé son immense carcasse de quelques kilos. C’était un impératif aux yeux de l’entraîneur des avants français, friand de statistiques. Parce que la masse, si elle rassurait ces joueurs dans le défi physique sur la ligne d’affrontement, est aussi synonyme d’un déficit d’activité. Pour Picamoles comme pour Domingo, il a fallu ménager la chèvre et le chou. Conserver les intérêts de leur physique atypique tout en le modelant, pour le rendre plus conforme aux standards internationaux. Les deux joueurs assurent que c’est aujourd’hui chose faite. Ils disposent d’une semaine et possiblement une rencontre pour le prouver. La Coupe du monde est à ce prix.

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