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Tichit, numéro Ain

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Où va s’arrêter Antoine Tichit ? Loin de ses racines tarnaises, le pilier gauche d’Oyonnax a trouvé, dans le Haut-Bugey, les conditions idéales pour s’épanouir.

La saison prochaine, si Castres se maintient en Top 14, je serai Castrais, mais en attendant, je suis et je reste Oyonnaxien. » Le Tarn et le Haut-Bugey, deux terroirs chers au cœur d’Antoine Tichit. C’est dans le Tarn qu’il est né, qu’il a débuté son parcours rugbystique. C’est dans l’Ain, rejoint il y a sept ans, que celui qui n’était alors qu’un junior prometteur est devenu un joueur de Top 14, reconnu par ses pairs et suivi de près par l’encadrement tricolore. Dans le parcours du gaucher oyonnaxien, le hasard n’a pas de place, ni dans ses choix, ni dans sa réussite. «À Gaillac, je jouais numéro 8, mais j’ai vite compris qu’à ce poste j’étais barré pour le haut niveau », explique celui qui, encore junior, prit le double pari de monter en tête de mêlée et de se couper de ses racines pour rejoindre Oyonnax : «Mon choix a été instinctif. J’ai compris que Christophe Urios était prêt à me faire confiance, que c’était avec lui que je pourrai progresser… et j’ai sauté dans le wagon. Aujourd’hui je ne regrette rien, par rapport à ce qu’Oyonnax m’a apporté dans ma construction en tant que joueurs, par rapport également à tout ce que j’ai pu partager sur et en dehors du terrain. Quand je suis arrivé à Oyonnax, j’avais un projet et donc une obligation de réussir pour prouver à tous que le choix que j’avais fait était le bon.»

Un épanouissement sportif et humain

À 17 ans, le jeune Gaillacois a su trouver ses repères à Oyonnax en s’inspirant de la devise de la ville, « Ils se sont élevés par le travail », pour progresser : «J’ai bossé et Christophe Urios a parfaitement su gérer ma progression en me mettant au frigo quand je sortais du cadre, que ce soit dans le jeu ou dans mon comportement. » Ces sanctions, Antoine Tichit les a admises et plus encore comprises : «Elles m’ont fait grandir. Elles m’ont aidé à intégrer certaines choses. La carrière d’un joueur, c’est un peu comme une mêlée. C’est une suite de défis à relever, de centimètres à gagner. Si je perds une mêlée, je me sens touché dans mon orgueil. Pour avancer, j’ai changé ma façon de travailler. Pendant mes vacances, j’ai poursuivi à titre individuel ma préparation physique pour me renforcer au niveau des membres inférieurs.»

Loin de tirer un bilan des années passées sous le maillot de l’USO, Antoine Tichit avance un simple constat : «À Oyonnax, je me suis totalement épanoui sportivement et humainement. Je crois beaucoup à la richesse des relations humaines et à la solidarité. Ces valeurs constituent l’un des socles de la réussite du club. Il y a quelques semaines, lors du match contre Toulouse, nous avons vu arriver des bulldozers et c’est en nous resserrant que nous sommes passés.» Les amitiés forgées dans le Haut-Bugey, avec Thibault Lassalle, Damien Lagrange, Christophe André, Marc Clerc et tant d’autres résisteront aux mouvements annoncés dans quelques semaines. D’ici là, Antoine Tichit sait que la fin de saison de l’USO peut encore les renforcer : «Nous avons encore à écrire ensemble une belle page de l’histoire de ce club. Le faire peut nous ouvrir des portes », peut-être à terme celles de l’équipe de France, un rêve qui ne trouble pas le gaucher oyonnaxien : «C’est compliqué d’en faire un objectif mais si cela doit arriver ce sera le, plus bel aboutissement.»

En attendant, sa jeune carrière est déjà riche de souvenirs : «Le plus marquant, reste la mi-temps du premier match de Top 14 à Mathon, contre Clermont. Nous rentrons aux vestiaires sur un score de 20 à 0. Ce jour-là, les gens ont compris que nous étions capables de le faire, et j’aime prouver des choses. » C’est à ce principe, érigé en règle depuis son arrivée à Oyonnax, que répond le choix fait pour l’avenir : «Je sais que je peux encore progresser avec Christophe Urios, j’avais envie de me rapprocher de ma famille, mais si je vais à Castres la saison prochaine, ce ne sera pas pour des motifs affectifs, ce sera pour continuer à travailler et à avancer.» J.P.D.

En juniors, Tichit a fait le choix de rejoindre Christophe Urios à Oyonnax.

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