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Moga, un vrai seigneur

Par Jérôme Prévot
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    Moga, un vrai seigneur
Publié le Mis à jour
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Derrière un stade, un homme : André Moga fut le véritable seigneur du rugby bordelais pendant 40 ans.

La question fera sursauter les plus de quarante ans, évidemment. Des années 40 aux années 90, André Moga fut l’un des grands barons du rugby français : président du CA Béglais, du Comité de Côte d’Argent, vice-président de la FFR, soutien de Jacques Chaban-Delmas (qui le lui a bien rendu) et évidemment d’Albert Ferrasse. Il était le fils d’un commerçant du marché des Capucins, les halles de Bordeaux, puis il devint négociant prospère en fromages. Deuxième ligne de devoir, il ne connut qu’une sélection «fantôme», la tournée 1949 en Argentine, sans faire les tests. Il laissait alors la vedette à son petit frère Alban, dit «Bambi», colosse du XV de France. Mais après sa carrière, André Moga devint un seigneur, un homme de pouvoir à l’autorité pateline, qui adorait affubler ses interlocuteurs de sobriquets pleins de tendresse. Il était à la croisée de beaucoup d’influences avec ce pouvoir de débloquer tous les dossiers, des plus spectaculaires aux plus secrets. André Moga, décédé en 1992, eut juste le temps de voir son club chéri sacré champion de France. Il avait collé à la perfection au monde enchanté du rugby amateur. «Quand je suis arrivé à Bordeaux, j’ai habité pendant un an chez lui. C’était notre père spirituel à tous», explique Jean Trillo. J. P.

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