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Clermont, finalement si fidèle...

Par Léo Faure
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Publié le Mis à jour
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Battus une nouvelle fois en finale, les Clermontois acceptaient sans rechigner la supériorité toulonnaise. Un constat qui n’enlève rien à l’amertume. C’est l’histoire d’un énième échec toujours plus cruel.

Si douloureux soit le propos, il ne faut pas tout mélanger. Toutes les finales ne se ressemblent pas, au-delà de la sentence binaire du résultat. « Dans notre histoire récente, les défaites de 2009 en Top 14 et de 2013 en Coupe d’Europe ont pesé lourd parce qu’elles ont engendré beaucoup de frustration et de remise en question. En 2007 et 2008, c’était différent. Nous étions soit surpris d’être là, soit battus par meilleurs », se souvenait, il y a peu, Jean-Marc Lhermet. Ce cru 2015 d’une finale perdue par Clermont entre dans cette dernière catégorie, contraction d’amertume et de résignation. Un constat qui ne faisait évidemment pas rire les Auvergnats, après la rencontre. D’un côté, il y avait les habitués de ces désillusions, froids dans l’analyse. De l’autre les nouveaux venus, tels Lopez ou Abendanon, visuellement les plus marqués et qui éprouvaient toutes les peines à contenir leurs larmes.

à sa manière, chacun reconnaissait pourtant la suprématie varoise. « Nous avons manqué de maîtrise dans plusieurs secteurs mais je le redis : nous sommes tombés sur une très grande équipe de Toulon, qui a maîtrisé son sujet et qui nous a fait mal physiquement. Au rugby, quand vous êtes dominé dans ce secteur, il ne reste plus beaucoup d’espoir… », répétait Morgan Parra, le visage fermé par la lassitude de ces déceptions finales. « Contre ce Toulon, il faut être à 100 % partout. Aujourd’hui, cela n’a pas été le cas, regrettait également Damien Chouly. C’est justement ce qui me frustre. Que nous n’ayons pas su ressortir tout ce que nous avons construit pendant la saison.»

La colère d’Azéma

Dans les mots de Franck Azéma, toutefois, une évolution par rapport aux temps passés. Quand il était éternellement question de déception, des leçons à tirer pour grandir et d’un retour illico presto au travail, le nouvel entraîneur clermontois a consommé la rupture, assumant publiquement une part de colère. Pas contre les choix de jeu, parfois contestables mais pour lesquels il défend ses hommes. Comme pour le coup de pied suicidaire de Nick Abendanon, en fin de première période. « D’accord, il fait le mauvais choix. Mais en deuxième période, il tente le même geste et marque sept points. Il faut juste faire du tri. Dès l’entame de match, il pose un cadrage-débordement et décale Napo (Nalaga, N.D.L.R.). Des actions comme ça, il en fait depuis le début de la saison et je veux bien qu’il continue à en faire tous les week-ends.»

Plus loin, c’est d’abord la légèreté de ses joueurs qui l’agaçait, incapables de marquer dès l’entame malgré une période de forte domination. « Un match dure quatre-vingts minutes et sur ce type de rencontre, les occasions de marquer sont très rares. Là, nous en avons une après cinq minutes. Il faut la saisir. Si on se dit que ce n’est pas grave, que ce n’est que le début et qu’il y en aura d’autres, on est à côté de la plaque.»

Il y a ces quelques comportements, surtout, qu’Azéma ne goûtait guère. « Leur deuxième essai est certes très beau mais nous ratons quatre plaquages. à ce niveau-là, ce n’est pas permis. » Sur l’exemple de Noa Nakaitaci, coupable d’un acte d’antijeu stupide qui offrait trois points aux Toulonnais décisifs, pas besoin de trop le pousser : « C’est inutile et cela n’a pas sa place sur un terrain de rugby de haut niveau. Noa est un international, il ne peut plus se cacher derrière l’excuse de la jeunesse pour ce type de geste. Je ne peux pas l’accepter. » Quand au remplacement de l’ailier fidjien par l’ouvreur Mike Delany à la 68e minute, la sanction est à peine voilée. « Il avait visiblement des crampes. S’il n’avance plus, il sort. Mais Mike Delany a fait une bonne rentrée, non ? » Le diagnostic, au moins, a été vite délivré. Reste à savoir, désormais, quelle sera la période de rémission.

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