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La Colombe attachée au cœur

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Le demi de mêlée de Colomiers raccroche les crampons après seize ans au plus haut niveau. La fin d’une carrière qui l’aura notamment vu disputer une finale de Top 16 et tout connaître avec l’US Colomiers Rugby.

Fabrice Culinat

Le dernier match d’une saison a toujours un parfum particulier, encore plus lorsqu’il s’agit de l’ultime au plus haut niveau. Un moment d’émotion qu’a vécu Fabrice Culinat, le 10 mai sur la pelouse de Carcassonne. Il raccroche désormais les crampons après seize ans de professionnalisme. « C’est sûr que ce sera des moments émouvants pour moi, car j’aurais beaucoup d’images qui repasseront dans ma tête et qu’il y aura ma famille, mes amis. Mais si j’y pense, le plus important c’est de savourer ces moments au maximum », nous confiait, avant la rencontre, le demi de mêlée columérin. Le point final d’un parcours rugbystique débuté à Ussel en Corrèze, dans les pas de son grand frère. La maîtrise du ballon ovale ajoutant une nouvelle corde à l’arc de ce passionné de sport. « J’ai un frère aîné de trois ans qui a débuté le rugby et que j’ai suivi. Le rugby n’était pas mon premier sport, puisque j’ai aussi fait de l’athlétisme et du tennis. Jusqu’en troisième, je faisais ces trois sports et ma maman m’a alors dit qu’il fallait penser aux études, donc j’ai fait un choix. » Une décision qui va l’emmener à Strasbourg, pour ses études durant deux ans. Et ce, avant de rejoindre Colomiers, où il va éclore au plus haut niveau, en disputant notamment une finale de Top 16 face au Stade français. « Je suis arrivé au moment où le club était au sommet, après avoir disputé une finale de Coupe d’Europe. La première année que je fais à l’USC, on fait finale de championnat de France et je profite de la blessure de Fabien Galthié pour disputer la demi-finale et la finale. »

Un juste retour des choses envers Colomiers

Une chance que le natif d’Ussel saura saisir en inscrivant notamment un essai, malgré la défaite des Haut-Garonnais. Clin d’œil du destin, cette finale verra l’une des premières associations de Fabrice Culinat avec David Skrela. « David avait 20 ans et moi j’en avais 21 ans au moment de cette finale. On s’était dit que ça serait bien qu’on puisse terminer notre carrière ensemble dans ce club. Et c’est sympa qu’on se soit retrouvé aujourd’hui, quinze ans après pour terminer la boucle. » Mais avant de se retrouver, les deux compères se sont tout d’abord séparés. David Skrela prenant la direction du Stade français en 2003, avant que Fabrice Culinat rejoigne Béziers en 2004. Le club héraultais avec lequel il disputera deux demi-finales de Pro D2, sous les ordres d’Olivier Saisset avant de rejoindre Montauban. Dans le Tarn-et-Garonne, il ne restera qu’une saison avant de connaître le chômage et de rebondir. « Il m’est arrivé une histoire avec le club de Montauban, concernant une année optionnelle et je me suis retrouvé au chômage durant un an. J’ai alors joué une saison à Blagnac en Fédérale 2 avant de revenir à Colomiers. » Un retour dans le club à la Colombe, comme un juste retour des choses pour Fabrice Culinat. « Quand je suis parti en 2004, Colomiers descendait en Fédérale, pour des raisons sportives mais aussi financières avec le décès de Michel Bendichou. Mais je m’étais toujours promis de revenir dans ce club car c’est celui qui m’a fait éclore et que je voulais lui rendre ce qu’il m’avait apporté. »

Un choix pour lequel Fabrice Culinat n’a aucun regret, cinq ans plus tard. D’autant plus, au vu de la progression columérine, ces dernières saisons. « On a fini huitièmes. Cela prouve que le club progresse année après année car on s’est maintenu la première année après être remonté et la saison dernière, on finit neuvième. » Une belle saison à laquelle Fabrice Culinat a grandement contribué avec quinze feuilles de matchs, malgré une entorse à un genou qui l’a éloigné des terrains durant un mois et demi. « Cela fait deux saisons que je réfléchis à arrêter. J’ai eu la chance de jouer jusqu’à maintenant mais il faut savoir arrêter. Ma blessure contre Albi m’a peu freiné dans cette dernière saison, mais je préférais arrêter sur une bonne image plutôt que sur une saison blanche. »

L’occasion pour lui de poursuivre la préparation, ou plutôt de continuer à s’épanouir dans la finance, son nouveau terrain de jeu. « J’ai anticipé ma reconversion, il y a un an et demi, deux ans en passant une formation et en obtenant un diplôme. Je travaille aujourd’hui dans un cabinet de courtages en prêt immobilier, crée par d’anciens joueurs de l’USC qui m’ont proposé de les rejoindre. » Mais si Fabrice Culinat ne fera plus partie de l’effectif professionnel columérin la saison prochaine, il viendra voir ses amis à Michel-Bendichou. Et il sera très exigeant envers ces derniers. « Il faudra que les joueurs soient bons sinon j’irai leur dire. » (rires). C. V.

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