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Pro D2 : qui veut (ou peut) vraiment monter ?

Par Jérémy Fadat
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    Pro D2 : qui veut (ou peut) vraiment monter ?
Publié le Mis à jour
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Quatre équipes. Quatre candidats. Quatre dynamiques. Mais aussi quatre budgets et quatre pouvoirs économiques bien différents… D’où une volonté plus ou moins affirmée, en coulisses, de rejoindre l’élite. Explications.

Par Jérémy FADAT

Les affiches des demi-finales de Pro D2 sont donc connues depuis dimanche. Et la dynamique de chacune des quatre équipes en lice peut les amener vers une accession dans l’élite… Mont-de-Marsan, la formation en forme du championnat. Albi, la grande surprise portée par son insouciance. Perpignan qui veut capitaliser sur son exploit à Agen ou justement le SUALG qui cherche à s’appuyer sur la désillusion pour rebondir. Mais derrière les arguments sportifs, se cachent les réalités économiques. Et là, les ressources diffèrent grandement. En l’occurrence, elles divisent même les candidats en deux catégories. Agen et l’Usap, les deux plus récents relégués parmi le quatuor, ont clairement visé la montée depuis le début de saison et se sont préparés en conséquence. D’abord au niveau des budgets. Le club catalan présente le plus important de Pro D2 (11,07 millions d’euros) quand celui lot-et-garonnais possède le quatrième (8,40 millions d’euros). Sachant que pour exister au plus haut niveau, il faut compter au minimum douze à treize millions. « Quand vous montez, vous pouvez compter sur trois à quatre millions d’apport immédiat, expliquait récemment Alain Tingaud, le président du SUALG. […] Après, vous pouvez compter sur de meilleures affluences et sur des partenaires donc vous trouvez facilement quatre millions et pouvez atteindre 13 ou 14 millions. Ensuite, si vous voulez un budget autour des 16 millions, vous devez trouver un partenaire national qui peut amener deux millions. » Autant dire qu’Agen a anticipé et sera prêt en cas d’accession. Tout comme Perpignan, pour qui elle pourrait même être vitale financièrement, sa santé économique demeurant extrêmement fragile. Un retour en Top 14 apporterait nécessairement des mannes bienvenues et permettrait de stabiliser l’effectif en place, dont une partie était déjà présente dans l’élite.

Les expériences douloureuses d’Albi et de Mont-de-Marsan

En revanche, la question se pose légitimement pour Mont-de-Marsan et Albi : quel est leur véritable intérêt à goûter à nouveau et de suite au Top 14 ? Et ces deux clubs, qui présentent respectivement 5,21 millions et 5,39 millions d’euros, en ont-ils réellement envie ? Si les joueurs entendent bien sûr poursuivre leur rêve jusqu’au bout, staff et dirigeants se veulent forcément prudents. Déjà par leurs expériences passées. Le SCA fait partie de ces entités à avoir été rétrogradées financièrement (en 2008) et avait payé extrêmement cher son « après-Top 14 » très mal négocié. Le club vient à peine de sortir de ses récurrents soucis économiques (des comptes enfin à l’équilibre au début de l’exercice) mais reste précaire sur ce plan. En clair, une montée pas vraiment préparée, qui obligerait à augmenter considérablement le budget et à renforcer le groupe, pourrait avoir des répercussions négatives à plus long terme. Même logique du côté du Stade montois. En 2012-2013, il avait déjà accédé à l’élite mais avec un budget de 6,2 millions d’euros. Il était alors le seul représentant à présenter un budget inférieur à dix millions. Bilan : deux petites victoires et un long calvaire… Aujourd’hui, Mont-de-Marsan ne semble pas avoir les reins beaucoup plus solides et le cadeau pourrait s’avérer empoisonné. Mais, comme on dit, c’est toujours la vérité du terrain qui l’emporte…

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