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Rabadan : « Mon histoire est liée à celle du Stade français »

Par midi olympique
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    Rabadan : « Mon histoire est liée à celle du Stade français »
Publié le Mis à jour
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Samedi 16 mai, stade Jean-Bouin, Pierre Rabadan, le légendaire troisième ligne du Stade français, a sûrement joué son dernier match sous le maillot parisien. Retour sur une carrière pleine avec le capitaine emblématique du club de la capitale.

Racontez-nous votre possible dernier match au stade Jean-Bouin.

C’est dur de mettre des mots là dessus. La première chose, c’est que c’était très important de partir sur une victoire, synonyme de qualification pour nous. C’était la responsabilité de l’équipe sur ce match-là. Je savais que ce match ne devait pas être seulement marqué par l’émotion, mais aussi par la performance. Évidemment, il y avait beaucoup de mes amis qui étaient présents au stade, je voulais qu’ils passent une bonne après-midi, et moi aussi. Sur le déroulement de la journée, on était pas loin de ce que je pouvais espérer de mieux. Malgré un contexte difficile, avec toute la pression autour du match, j’ai essayé d’en profiter un maximum.

Ce dernier match de la saison régulière à domicile, aviez-vous convenu à l’avance avec votre entraîneur que vous alliez le jouer ?

J’ai connu pas mal de blessures cette année. J’ai été absent pendant sept mois à cause d’un problème au dos, puis j’ai dû me faire opérer d’un doigt. Je ne pouvais pas anticiper le fait d’avoir autant de problèmes physiques, et que l’équipe allait aussi bien marcher à mon retour à la compétition. Tout cela a fait que je n’ai pas eu l’occasion de beaucoup jouer cette saison. Évidemment, on savait que le moment de ma fin de carrière allait arriver, du coup on en avait parlé avec Quesada, et il m’avait dit qu’en fonction de mon état physique et de l’avancée de la saison il essayerait de me faire jouer le dernier match à Jean-Bouin.

Vous souvenez-vous de votre tout premier match professionnel avec le Stade français ?

Oui. C’était à Perpignan, pendant le Coupe du monde 1999. Il y a eu pas mal de matchs depuis, du coup je ne me souviens plus très bien de la partie en elle-même. Je me rappelle juste très bien le moment où Bernard Laporte, qui était l’entraîneur à l’époque, m’a dit que j’allais jouer avec les professionnels. J’ai dû jouer une quinzaine de minutes, ce qui était déjà impressionnant pour moi vu que j’étais arrivé chez les juniors du Stade français l’année précédente.

Quel est votre meilleur souvenir sur l’ensemble de votre carrière ?

C’est difficile de ressortir un seul moment. J’ai eu la chance de vivre pas mal de grands moments, comme évidemment chaque titre remporté. Le titre de champion de France Reichel avec les juniors du Stade français, même s’il est arrivé au tout début de mon histoire avec ce club, a été quand même quelque chose de très fort. Le titre de champion de France 2003 aussi, car c’était ma première finale professionnelle en tant que titulaire.

Avez-vous au contraire un gros regret sur l’ensemble de votre carrière ?

Des regrets, oui, forcément. J’aurais aimé ne pas perdre les deux finales de Coupe d’Europe disputées. La saison 2005 notamment a été très difficile, parce qu’on arrive en finale en Top 14 et en Coupe d’Europe, mais on perd les deux après prolongations. Après, j’ai dû faire des erreurs, peut-être que j’aurais dû me concentrer plus que je ne l’ai fait sur me performances individuelles pour obtenir plus de sélections en équipe de France.

Justement, vous comptez deux sélections en équipe de France. Qu’est ce qui vous a manqué pour réaliser une grande carrière internationale ?

Un problème de timing surtout. J’ai eu mes deux sélections alors que je sortais de deux saisons à plus de quarante matchs, et j’étais vraiment fatigué. Après, il y avait beaucoup de bons joueurs à mon poste dans cette génération, qui se sont installés assez jeunes, et qui sont restés longtemps en équipe de France. Il y avait aussi le fait que j’ai beaucoup travaillé pour évoluer au Stade français, j’ai toujours privilégié l’intérêt collectif, l’intérêt du club, et peut-être que parfois j’aurais dû me concentrer plus sur moi-même.

Vous êtes arrivé au Stade français en 1999, et vous n’en êtes jamais parti. Pourquoi avoir fait le choix de ne pas quitter ce club, et de ne pas avoir tenté un autre challenge ?

J’ai eu trois fois des offres au cours de ma carrière, mais j’ai toujours privilégié l’intérêt sportif. Je n’avais donc aucune raison de changer de club car jusqu’en 2009, on était dans les quatre meilleures équipes françaises, et régulièrement dans les meilleures équipes européennes, même si on n’a jamais remporté le titre européen. En plus de ça, j’avais du temps de jeu, la sensation de continuer à progresser, et l’environnement parisien me plaisait. Je n’étais pas sûr d’avoir ces garanties ailleurs, donc j’ai toujours fait le choix de rester. Après 2009, on a été moins bien classés, mais je n’avais pas envie de laisser le club dans cette situation sans l’aider, donc j’ai continué l’aventure dans la capitale, pour essayer de faire en sorte que le club ne sombre pas comme c’est arrivé pour d’autres clubs. Mon histoire est liée à celle du Stade français. Propos recueillis par V. M.

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