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Erbani, au-delà du nom

Par midi olympique
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    Erbani, au-delà du nom
Publié le Mis à jour
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À 25 ans, Antoine Erbani est devenu indiscutable au sein du SU Agen. Troisième ligne coureur et plaqueur il est, à son poste, le joueur le plus utilisé de la saison. Une belle récompense mais sûrement pas un accomplissement pour ce pur produit local.

Antoine Erbani

« Quand j’étais petit, mes parents voulaient que je pratique un sport qui me plaise, mais comme ils avaient peur que je prenne des coups, ils refusaient que je fasse du rugby ». Du moins ils ne voulaient pas que le deuxième des trois fils de la famille Erbani signe sa première licence en club. Situation assez cocasse quand on se rappelle que son père, Dominique comptabilise 46 sélections en équipe de France.

« J’ai fait 8 ans de natation et de foot avec un certain Brice Dulin que vous connaissez sûrement (rire). Mais dès que je rentrais à la maison avec mes frères ou que j’étais avec des potes on jouait au rugby ». Sa première licence, Antoine Erbani la signe à 15 ans, déjà au SUA. Dans ses premières années ses coachs le font évoluer en seconde ligne. « J’étais grand et maigre alors c’était normal ». Mais lorsqu’il rentre au pôle Espoirs de Bordeaux en 2007-2008, il est repositionné troisième ligne. « J’ai progressé dans plusieurs domaines du coup j’étais moins utile en deuxième qu’en troisième ligne aile ». La saison suivante il intègre la promotion Michel Crauste du Pôle France (aux côtés de Gaëtan Germain, Kévin Gourdon, Rémi Lamerat ou encore Alexi Balès).

L’humilité avant tout

Quand on lui demande de nous lister ses qualités, Antoine Erbani est gêné et préfère évoquer les spécificités de son poste : « Troisième ligne est le poste le plus complet. Il faut pouvoir couvrir le terrain, être suffisamment puissant, avoir un minimum de technique balle en main et maintenant il faut même être bon sauteur en touche. Voici tous les domaines dans lesquels je dois encore travailler. » Toujours humble, quand on apprend lui apprend qu’il est le troisième ligne avec le plus de feuilles de matchs, il explique que plus qu’une récompense, il doit se servir de ce fort temps de jeu pour progresser.

Sur les terrains, il considère ne pas encore être un leader « voilà encore un domaine dans lequel il faut que je progresse ». Si en dehors du terrain il se dit très proche de Benjamin Pètre, Mathieu Lamoulie et Alexi Balès, Antoine Erbani décrit surtout le SU Agen comme une famille. « Du moment où j’ai intégré le groupe pro, les anciens ont toujours été à mes côtés. Ils m’ont beaucoup encouragé lors de mon premier match en Une (contre le Racing-Métro le 23 décembre 2011). Ils nous mettent en confiance. Ils sont très positifs, toujours là à nous encourager. Et même quand quelque chose se passe mal, ils nous le font remarquer de manière positive, pour s’assurer qu’on progresse ».

Prêt pour la suite

L’avenir ? Antoine Erbani y pense déjà. En début de saison il a prolongé avec le SUA jusqu’en 2016. « Je l’ai fait tôt dans la saison pour n’avoir plus qu’à penser au rugby. Surtout qu’on commence mal le championnat pour prouver mon attache au club et que je n’allais pas quitter le navire. » Pour le plus long terme, il n’a encore aucune certitude. S’il avoue penser à sa reconversion, il préfère pour le moment se concentrer à être bon sur le terrain. « Vivre du rugby c’est génial. Puis tu passes énormément de temps avec tes potes. » Mais cette omniprésence du rugby dans la vie ne lui laisse que très peu de temps pour faire d’autres activité. Rien de grave pour Antoine Erbani puisqu’en dehors du terrain il se décrit comme quelqu’un de « casanier, capable de rester une journée complète à regarder la télé dans le canapé. ».

Contre Mont-de-Marsan, Antoine Erbani jouera son 28ème et dernier match de la saison. S’il pense que Mont-de-Marsan, par sa régularité tout au long de la saison, est favoris il espère réaliser un dernier coup d’éclat. « On est passé par tous les états contre Perpignan. J’ai eu l’impression que ce match avait durée 10 minutes, c’était fou. Mais on a tout de suite basculé dans notre finale pour pas faire comme l’année dernière. On est passé tout près mais on était moins des guerriers... On a tellement cravaché cette saison, ce serait magnifique ! ». Même si il ne le criera pas sur tous les toits, Antoine Erbani est prêt pour la suite. Les Montois sont prévenus.

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